
Des mandats d’arrêt contre des dirigeants talibans.
Le procureur de la Cour Pénale Internationale Karim Khan a annoncé, jeudi 23 janvier, avoir requis des mandats d’arrêt contre le chef des talibans, Haibatullah Akhundzada, et le président de la Cour suprême, Abdul Hakim Haqqani. C’est la première fois que des responsables afghans sont poursuivis par la Cour.
Pour RFI dans l’affaire visant les talibans, la balle est désormais dans le camp des juges. Ils peuvent confirmer, amender ou rejeter les demandes du procureur. Mais ils n’ont aucun délai pour rendre leur décision. Shukria Barakzai, ancienne députée afghane et ex-ambassadrice en Norvège, a salué auprès de l’AFP « une victoire », « pour le féminisme en général et les femmes en Afghanistan en particulier », tandis que le rapporteur spécial de l’ONU Richard Bennett a loué une « étape cruciale pour que des comptes soient rendus ».
Selon Human Rights Watch (HRW), l’initiative pourrait remettre le sort des Afghanes au cœur de l’agenda international. « Il s’agit un moment important pour les femmes et filles afghanes qui ont attendu bien trop longtemps la justice », a déclaré à l’AFP Heather Barr, directrice adjointe des droits des femmes pour l’ONG. (...)