
Les habitants du village de Lurs, Alpes-de Haute-Provence, se sont réunis en un collectif de plus de 60 personnes nommé "Collectif citoyen Lurs".
Dans les Alpes du sud comme ailleurs, détruire la biodiversité et des espaces naturellement fixateurs de carbone, pour faire de l’électricité « décarbonée » est un non-sens !
Nous, signataires de ce document, habitants de la région PACA vous invitons à nous rejoindre pour défendre nos biens communs, ces terres considérées à tort comme « pauvres et improductives » alors qu’elles sont une source de biodiversité, et objet d’usages pour les habitants (production de bois de chauffage, chasse, cueillette, promenade...).
Ces terres vivantes que certains voudraient convertir en support inerte pour la production industrielle d’électricité photovoltaïque. D’autres solutions existent, pour le climat, pour la biodiversité et pour les habitants de notre région.
Explications : (...)
En revanche nous demandons :
- ? Qu’en premier lieu soient favorisées les initiatives, à l’échelle locale, régionale et nationale, pour développer la sobriété et l’efficacité énergétique ; l’urgence absolue est de diminuer notre consommation énergétique. Si on ne raisonne pas en termes de sobriété, le photovoltaïque, comme les autres énergies renouvelables, continuera à s’ajouter aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, nucléaire), comme c’est le cas aujourd’hui, sans jamais les remplacer.
- ? D’inciter à la généralisation de l’auto-production dans les lieux d’habitation (individuels et collectifs), les entreprises, les administrations .....
- ? Que soient encouragées et accompagnées les initiatives citoyennes de financement et mise en place de petites unités photovoltaïques comme alternatives aux projets industriels (notamment les projets collectifs, comme les centrales villageoises, à décliner au sein de quartiers dans les villes).
- ? Que soit effectué un inventaire précis des zones artificialisées propices au photovoltaïque dans les départements de la région (3)(6).
- ? Que les décisions prises en matières énergétiques, environnementales et en général de tout ce qui touche au patrimoine commun des municipalités, soient arbitrées, pour plus de transparence, sous forme de démocratie participative.
- ? Que les règles du SRADETT PACA (qui contraignent les documents d’aménagement du territoire aux échelles plus locales), visant à éviter l’implantation de parcs photovoltaïques sur des espaces naturels, agricoles et forestiers soient impérativement respectées (7) (8).
- ? En ce qui concerne l’agrivoltaïsme au sens large, nous sommes particulièrement sensibles et vigilants à ce qui pourrait ressembler à un dévoiement du rôle du monde agricole pour la société, notamment en créant des disparités inadmissibles entre les revenus du travail de la terre et ceux de « rentes » énergétiques industrielles. (...)