Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Cyber@cteurs/Réseau Action Climat
Cyberaction : Budget 2026 : Carton rouge pour la transition écologique
#Macron #Lecornu #budget #climat
Article mis en ligne le 22 octobre 2025
dernière modification le 20 octobre 2025

Alors que la France aborde le budget 2026 sous la double pression d’une dette record et des critères européens de déficit, le Réseau Action Climat rappelle une évidence : dissocier trajectoire budgétaire et trajectoire climatique serait une faute stratégique et économique.

Les catastrophes naturelles, la fragilisation des infrastructures ainsi que les tensions agricoles et énergétiques font déjà exploser les dépenses publiques ; retarder l’action climatique, c’est creuser le déficit de demain.

Les demandes prioritaires du Réseau Action Climat sont compatibles avec un cadre budgétaire serré en combinant nouvelles recettes fiscales et investissements croissants dans les solutions de transition écologique juste.

  • Malus poids réellement efficace : déclenchement à 1 300 kg, abattement limité pour l’électrique et barème renforcé.
  • 1,5 milliard € supplémentaires, qui concerneraient pour l’essentiel les constructeurs étrangers.
  • Redéploiement des subventions néfastes à la biodiversité, chiffrées à 37 milliards d’euros par un récent rapport IGF/IGEDD, le soutien public à l’artificialisation étant une priorité pour ce redéploiement.
  • 2 à 5 milliards d’euros peuvent être obtenus à court terme en révisant à la marge la fiscalité de l’artificialisation
  • Taxe sur les billets d’avion revalorisée pour limiter l’impact des niches fiscales aériennes (aucune taxe kérosène, et TVA réduite) : alignement du barème sur l’Allemagne, doublement des taux pour l’aviation d’affaires, exonération des Outre-mer.
  • 1,1 milliard € de recettes
  • Une contribution des ménages aisés les plus pollueurs via la mise en place d’une composante carbone indexée sur l’empreinte du patrimoine financier.
  • jusqu’à 7,6 milliards € par an, en ciblant les ménages les plus riches et les investissements les plus polluants.
  • Contribution engrais prélevée sur le chiffre d’affaires des metteurs sur le marché d’engrais chimiques, permettant de financer l’apport d’engrais organiques aux agriculteurs.
  • Financement pérenne et accru de la rénovation performante des logements, moteur d’emplois locaux et de baisse durable des factures énergétiques
  • Hausse des investissements dans les alternatives à la voiture (ferroviaire, vélo). Priorisation à la rénovation du réseau ferroviaire sur les grands projets de LGV. Moratoire sur tous les projets autoroutiers. Et retour de la prime à la conversion.
  • Écoconditionnalité des aides publiques aux entreprises, intégrant une clause sociale : l’argent public doit accompagner des trajectoires climatiques et anticiper leurs impacts sur l’emploi et les compétences.

Ces mesures répondent à un impératif : assurer la stabilité budgétaire en accélérant la transition écologique. Elles sont justes, car elles font contribuer en priorité les acteurs les plus polluants et les plus fortunés, et protectrices pour les ménages modestes grâce au soutien massif à la rénovation et à l’efficacité énergétique.

Budget 2026 : Carton rouge pour la transition écologique
À l’occasion de la publication du Projet de loi de Finances 2026, le Réseau Action Climat fait le point sur l’avancement de ses propositions. (...)