
Un vaste projet de gazoduc doit relier Fos sur mer à Dunkerque. Le tronçon qui, traversant 4 départements remontera la vallée du Rhône, se nomme ERIDAN : 220 km de gaz compressé à 80 atmosphères, enterré à 1 mètre seulement, dans une canalisation de 1.20 m de diamètre, soit le maximum autorisé !
Le tracé retenu passe :
– en zone inondable, potentiellement dévastée et ravinée par le Rhône ou ses affluents,
– près des sites nucléaires de Marcoule et du Tricastin, traversant même à deux reprises le canal refroidissant cette dernière centrale. Tout accident pourrait remettre en cause le refroidissement de la centrale et provoquer une catastrophe majeure.
– à proximité d’installations industrielles de toutes natures, à elles seules potentiellement dangereuses pour l’environnement et les populations.
– à proximité d’écoles et d’établissements recevant du public,
– traverse à plusieurs reprises ou longe des autoroutes, la LGV ou la digue du Rhône,
– des villes et les villages sont placés dans les zones de dangers mortifères définies par l’Institut de Radioprotection et de Sécurité Nucléaire (IRSN)
Le dossier a été soumis à l’enquête publique mais :
– il semblerait que les distances des effets létaux aient été largement minorées (1500 mètres autour du gazoduc au lieu des 3200 définis par l’IRSN)
– il a été instruit par le porteur du projet, GRT gaz, sur la base exclusive de ses dires. Des scénarii d’accidents ont été niés./li>
Si bien qu’en dépit de nombreuses contributions du public et des collectivités territoriales, l’avis de la commission d’enquête a été favorable ! (...)
En cas d’accident, des milliers de personnes seraient sinistrées, surtout si un site nucléaire ou une inondation étaient impliqués. N’avons-nous rien appris de Fukushima, ou des explosions de gazoducs à travers le monde ? Celles-ci devraient pourtant nous alerter ! (...)