
Des eurodéputés critiquent l’exécutif européen, qui a accordé à BlackRock une mission visant à élaborer des propositions sur l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la supervision bancaire.
L’organisation Finance Watch, qui lutte contre les dérives de la finance, a été la première à s’émouvoir de la décision de la Commission européenne. Elle déplore le fait que BlackRock ait critiqué la politique sur la finance durable de la Commission européenne. Notamment la taxonomie des activités vertes, mais aussi sur l’impact des entreprises sur le changement climatique. "BlackRock est clairement juge et partie dans ce débat. Il y a surement un moyen pour annuler cette décision", assène Benoît Lallemand, le secrétaire général de Finance Watch.
Les députés européens s’alarment également du choix de BlackRock. En tout, 85 d’entre eux issus de plusieurs groupes politiques différents (les centristes de Renew Europe, les verts, les sociaux démocrates) ont adressé une question écrite à la Commission. "Décider de procéder à des appels d’offres sans prendre en compte les enjeux politiques, la question des conflits d’intérêts, la nécessaire indépendance des consultants est une faute", estime Pascal Durand, le député Renew Europe à l’origine de l’initiative.
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