
Il y a de l’électricité dans l’air ! En ce 18 juin, une partie des habitants de l’île de Sein (29) ont décidé de lancer leur "appel". Mais, contrairement à 1940 (*), il ne s’agit pas pour eux de se libérer de l’oppression nazie. Les Sénans cherchent à se libérer d’EDF.
Sur Sein, les six éoliennes tournent à plein régime. Grâce à elles, "l’île est à deux gouttes d’être indépendante du point de vue énergétique", fait remarquer France Inter. "Passer du 100 % fioul au 100 % énergies renouvelables" Dans cette optique, la société Ile de Sein Energies a monté un projet qui permettrait de bouter hors de l’île les quatre groupes électrogènes alimentés en pétrole (420.000 litres par an). Il s’agit de "passer du 100 % fioul au 100 % énergies renouvelables et locales avec un véritable projet de territoire", est-il écrit sur son site Internet.
http://www.idsenergies.fr/idse/projet/100_energies_renouvelables
"Ce qui ne serait pas plus économique pour le consommateur, mais plus écologique", note France Inter. Plus écologique, à l’image de ce qui se passe sur trois îles autonomes recensées par nos confrères : l’île d’Eigg, en Ecosse ; l’île Samso, au Danemark, et l’île d’El Hierro, en Espagne. L’ironie, selon France Inter, "c’est que l’Etat, qui soutient plutôt EDF, a récompensé El Hierro pour ses efforts en matière de transition énergétique". Ce qui révolte une partie des Sénans, c’est qu’en début d’année, les sénateurs avaient ajouté un amendement au projet de loi sur la transition énergétique pour que certaines zones très isolées puissent s’affranchir de la tutelle d’EDF, "mais, avec l’aide des lobbys pro-EDF, il a disparu et Ségolène Royal (ministre de l’Ecologie, ndlr) ne s’est pas vraiment battue pour l’y réintégrer", indique France Inter.