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l’Humanité
COP30 : 200 ONG exhortent l’Union européenne à barrer la route aux lobbyistes des énergies fossiles
#COP30 #energiesfossiles #lobbys
Article mis en ligne le 8 novembre 2025
dernière modification le 7 novembre 2025

Dans une lettre adressée mardi 4 novembre à plusieurs représentants européens, la coalition Fossil Free Politics demande que l’Union européenne et les Vingt-Sept excluent de leurs délégations respectives toute personne affiliée à l’industrie des hydrocarbures lors du sommet climatique de Belém (Brésil). Un problème de plus en plus récurrent année après année.

Patrick Pouyanné doit être ravi du message. Dans une missive adressée mardi 4 novembre conjointement à Wopke Hoekstra, commissaire européen chargé du climat, et à l’hyperprésidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, Fossil Free Politics, une coalition de plus 200 organisations, a exhorté l’Union européenne (UE) à ne pas faire venir de lobbyistes des combustibles fossiles à la COP30 de Belém (Brésil), qui débutera lundi.

« Cette année, l’Europe a une fois de plus été témoin de la réalité dévastatrice de la crise climatique (…) Au cours du dernier mandat de la présidente von der Leyen, la Commission européenne a tenu près de 900 réunions avec des lobbyistes des combustibles fossiles, qui ont utilisé un accès privilégié pour façonner leurs politiques », dénoncent les signataires en préambule.

1 participant de la COP sur 30 membre de l’industrie pétrogazière

Si, comme s’en réjouit le message, la Commission européenne a exclu les dirigeants des combustibles fossiles de sa délégation officielle lors de la COP29, « les États membres de l’UE comptaient encore plus de 113 lobbyistes des combustibles fossiles dans leurs délégations nationales ». (...)

Pour empêcher les plus gros pollueurs d’influer sur les discussions, Fossil Free Politics demande à l’UE de forcer la main aux États membres pour qu’ils appliquent tous la même règle d’exclusion. Et de « plaider en faveur d’un cadre de responsabilisation de la CCNUCC (convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, NDLR) pour protéger les négociations contre toute influence indue ».

Sur ce point, les Nations unies ont établi de nouvelles règles : tous les participants non gouvernementaux sont invités à dévoiler qui finance leur participation à la COP30 et à confirmer publiquement par écrit que leurs objectifs individuels sont pleinement alignés sur les engagements climatiques.

Un refus de leur part devrait ainsi être notifié sur une liste rendue publique. Si cette évolution satisfait les ONG environnementales, elle reste toutefois insuffisante « pour garantir l’intégrité du processus décisionnel international en matière de climat ». (...)