
Ce samedi 12 avril, des organisations appellent à manifester pour la « défense de l’État de droit ». À moins d’un an des élections municipales, les appels à l’unité fleurissent pour contrer l’offensive réactionnaire.
Dans une tribune publiée en février dans Ouest-France, le porte-parole de Greenpeace France Jean-François Julliard alertait aussi sur le retour de bâton écologique, qui gronde en même temps que l’extrême droite prend de l’ampleur partout dans le monde. S’attaquant au « mirage dangereux » de l’extrême droite, celui-ci appelait à « faire unité avec l’ensemble des forces qui se battent pour défendre l’environnement, les libertés associatives et les droits humains et contre toute forme de discrimination ».
Face à une offensive réactionnaire étouffant le débat public, des militants et d’anciens responsables syndicaux avaient déjà signé en janvier un appel au « sursaut unitaire » sur le terrain, pour constituer une alternative politique œuvrant « pour la justice sociale, écologique et démocratique ».
Un nouveau sursaut collectif ?
Parmi les signataires, Gérard Aschieri, ancien responsable national du Snes (le syndicat majoritaire des enseignants du second degré), voit dans le moment l’occasion d’inverser un rapport de force (...)
Au-delà de ce souffle urgent, c’est une transformation en profondeur d’un modèle de société qui est attendue. Celle d’un monde où justice sociale, lutte contre le réchauffement climatique et renouveau démocratique ne font qu’un. Preuve de ce sursaut collectif, en amont du 22 mars, plus de 200 organisations nationales, régionales et locales de 48 villes et régions ont signé l’appel de la Marche des solidarités à défiler contre « le racisme et le fascisme ». (...)
Attac en était. Aux élections législatives de juin dernier, aux côtés de Greenpeace, la CGT et le Planning familial, l’association qui milite pour la justice fiscale, sociale et écologique faisait partie des organisations ayant soutenu le programme du Nouveau Front populaire (NFP). (...)
« Obtenir une candidature unique à gauche est une condition de l’élargissement du socle électoral absolument nécessaire pour l’emporter, détaille à Reporterre Lucie Castets. C’est vrai pour la présidentielle, mais aussi pour les municipales. » Pour la cofondatrice du collectif Nos Services publics, les mobilisations citoyennes font désormais partie du rapport de force.
« Il ne faut pas que les partis politiques résistent contre cette dynamique, mais qu’au contraire, ils s’appuient dessus, conclut-elle. La complémentarité entre des élus locaux ou nationaux et les personnes issues de la société civile me semble au contraire décisive et féconde. »