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France TV Info
Colère des agriculteurs : la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs du Grand bassin parisien annoncent le "siège" de Paris dès lundi à 14 heures
#agriculture #FNSEA #UE #Macron
Article mis en ligne le 28 janvier 2024

"Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs", déclarent les syndicats agricoles dans un communiqué.

"Dès lundi à 14 heures les agriculteurs des départements de l’Aisne, de l’Aube, de l’Eure-et-Loir, de l’Eure, d’Ile-de-France, de la Marne, du Nord, de l’Oise, du Pas-de-Calais, de la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et des Jeunes Agriculteurs du grand bassin parisien entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée", écrivent les syndicats agricoles dans le communiqué.

Cette action, annoncée à partir d’après-demain, est bien régionale. À l’échelle nationale, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs appellent à poursuivre la mobilisation mais laissent chaque section locale, décider sous quelle forme. (...)

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 (Mediapart)
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Quelques jours de blocages routiers, sous la bénédiction des autorités, auront suffi pour décrocher le maintien de la niche fiscale sur le gazole agricole et plusieurs mesures de simplification. Rien n’a été annoncé, en revanche, sur les revenus, racine profonde du malaise. Et la FNSEA appelle à poursuivre le mouvement. (...)

CurieuseCurieuse image que ce jeune homme en costume, éduqué dans le VIe arrondissement parisien, devant les bottes de paille et une étable de Haute-Garonne d’où parvenaient, par moments, quelques meuglements. Qu’aura compris Gabriel Attal, premier ministre, du malaise du monde agricole au cours de cet aller-retour millimétré sur la commune de Montastruc-de-Salies, ce vendredi 26 janvier ? Que sait-il de ces femmes et de ces hommes « qui se lèvent tous les matins pour nous nourrir » ?

Visiblement, il ne sait pas – ou feint de ne pas savoir – que 18 % d’entre elles et eux vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Que la moyenne des revenus des exploitantes et exploitants agricoles, une fois déduites les charges, est inférieure au Smic. Et que sur la vague actuelle de départs massifs à la retraite, beaucoup ne toucheront pas une pension supérieure à 1 000 euros.

Au cours de son allocution, entouré des ministres Marc Fesneau (agriculture) et Christophe Béchu (transition écologique), ainsi que de la présidente (PS) de la région Occitanie Carole Delga, Gabriel Attal n’a rien annoncé de concret pour rehausser le revenu paysan. Pourtant, c’est bien ce qui est au cœur de l’explosion de colère de cette population souffrant de manque de reconnaissance et voyant ses forces vives s’amoindrir. Peu rémunérateur, assorti de pénibilité et d’astreintes, le métier attire de moins en moins. (...)

 (Ouest-France)
VIDEO.Des agriculteurs du Finistère se réunissent pour réclamer les aides financières après Ciaran

Ce samedi 27 janvier, plus d’une centaine d’agriculteurs finistériens se sont réunis à Plougastel-Daoulas (Finistère) pour réclamer les aides annoncées en novembre 2023 après le passage de la tempête Ciaran dans le département.

« Ce que nous demandons est simple, c’est que le Président tienne parole. » (...)

« Rappeler à l’ordre le gouvernement »

« Depuis quelques jours, il me semble essentiel de rappeler à l’ordre le gouvernement pour qu’il revoie sa copie et qu’il s’engage à rembourser ce qu’il avait annoncé », soutenait Mélanie Thomin, députée du Finistère, présente lors du rassemblement. (...)

Fortement impactées par la tempête, les exploitations maraîchères du département sont, dans la plupart des cas, retardées dans leur processus de culture (...)

 (France3)
Trois agriculteurs expliquent pourquoi les promesses du Premier ministre ne les ont pas convaincus

Les annonces du Premier ministre, Gabriel Attal, destinées à apaiser la colère des agriculteurs ce vendredi 26 janvier 2024, n’ont pas réussi à persuader la profession que ses nombreux problèmes seront bientôt réglés.

Mathieu Schneider, 33 ans, élève des porcs à Schwenheim (Bas-Rhin), et produit ses propres céréales, blé et maïs, pour les nourrir. Denis Digel est maraîcher à Sélestat (Bas-Rhin) avec son épouse. Et Romain Deiber, secrétaire de la Confédération paysanne d’Alsace, produit des escargots à Dachstein (Bas-Rhin). Tous trois ont attentivement suivi la batterie de promesses gouvernementales. Ils les analysent sans ménagement. Et sans illusions.

"Le sentiment, c’est que c’est un pansement sur une jambe de bois" lance Romain Deiber. "Pour moi, c’est beaucoup de vent", affirme Denis Digel. "Le discours n’était pas trop mal. Mais ça reste des belles paroles" estime Mathieu Schneider. "Ça fait 10 ans grosso modo qu’on nous annonce des choses comme ça, j’ai du mal à être optimiste. Ça fait 10 ans qu’on nous parle de simplification, et moi je n’en vois rien, au contraire. Ça fait 10 ans qu’on nous parle de prix rémunérateurs, et ce n’est toujours pas le cas."
Le revenu paysan n’est pas mentionné

Pourtant, ils l’ont exprimé cette semaine, lors des manifestations et des premiers blocages de routes, et ne cessent de le répéter : leur situation est extrêmement difficile. "Ça fait 35 ans que je suis maraîcher, donc je peux certifier que jamais ça n’a été aussi dur qu’en ce moment" avoue Denis Digel. (...)

"Ce discours ne résoudra pas le problème de fond, notamment celui du revenu paysan" s’emporte-t-il. "A priori, on n’en a pas entendu parler. Or, c’est ce qui relie les colères des agriculteurs. Il faut qu’on puisse vivre de notre travail. On le défend différemment, on a des constats et des solutions un peu diverses. Mais le revenu paysan est au cœur de notre grogne générale."

Des décideurs loin du terrain

Mathieu Schneider, lui, a un profond sentiment de "dichotomie entre les discours des politiques, ce qu’ils nous annoncent, et la réalité des faits de tous les jours." (...)

"Depuis un an, tous les trois jours, il y a un satellite qui survole les champs et fait des photos, raconte-t-il. Et après, une intelligence artificielle vérifie si tout est respecté. Du coup, au 1ᵉʳ mars, il faut que ma jachère soit implantée et verte."

Son problème, c’est qu’"il pleut depuis octobre" et que son sol est détrempé. Impossible, donc, de semer à la période prévue. "Il faudrait que ces technocrates viennent sur place, constater que ce n’est juste pas possible, soupire-t-il. Je travaille avec du vivant, que ce soient les cochons ou les céréales. Il y a des aléas qu’on ne peut pas forcément prévoir."
Un accueil mitigé pour les annonces sur le GNR

L’annulation de la hausse de la taxe sur le GNR, dont l’augmentation progressive était initialement prévue jusqu’en 2030, n’emporte pas non plus une grande adhésion, loin s’en faut (...)

Concernant l’assurance du premier ministre de faire respecter les lois Egalim de 2018 et 2021, "ça nous semble un minimum" estime le secrétaire de la Confédération paysanne d’Alsace. "Mais on en est encore loin et on pourrait de toute façon aller encore plus loin que cette loi si on voulait vraiment permettre aux gens de se nourrir décemment et que les gens qui sont au début de la chaîne soient aussi rémunérés décemment. C’est toute la chaîne alimentaire qui est à retravailler." (...)

 (huffingtonpost)
Agriculteurs : Pierre Niney dénonce « un malaise palpable » après les propos de Gérald Darmanin sur TF1

L’acteur, comme la gauche et les écologistes, n’a pas digéré les propos du ministre de l’Intérieur, au 20 heures de TF1 jeudi, sur la réponse policière au mouvement des agriculteurs.

Au JT de 20 heures face à Gilles Bouleau, le ministre de l’Intérieur a déclaré que « les agriculteurs souffrent et ils ont le droit de revendiquer », ajoutant qu’« en tant que ministre de l’Intérieur et à la demande du président et du Premier ministre, je les laisse faire ».

« Est-ce que les agriculteurs s’en prennent aux policiers et aux gendarmes ? Est-ce qu’ils mettent le feu aux bâtiments publics ? Ce n’est pas le cas », a-t-il poursuivi face aux relances de Gilles Bouleau. « Je suis habitué aux coups de sang de ceux qui souffrent et qui ne gagnent pas beaucoup d’argent ».

« Au-delà des revendications justifiées de nos agriculteurs, ce discours après qu’une bombe a explosé devant un bâtiment public à Carcassonne inquiète… La répression policière dépendrait donc des opinions du gouvernement et non plus du Droit », a ainsi commenté Pierre Niney, partageant l’extrait du JT en question. (...)

 (Les Amis de la Terre)
Pour une vraie transition agro-écologique, encadrons l’accaparement des terres !

En France, 4 710 000 actifs agricoles et 1 883 000 fermes ont disparu depuis 1955. L’agriculture française perd continuellement ses fermes et ses agriculteur·ices, un phénomène nous éloignant de plus en plus de la possibilité d’une vraie transition agro-écologique. Décryptage. (...)

Des fermes de moins en moins nombreuses, mais de plus en plus grandes (...)

Si l’on ne fait rien, ce phénomène va donc s’emballer et la France tendra vers un modèle agricole similaire à celui actuellement à l’œuvre en Roumanie, où 40 % des terres sont détenus par des investisseurs. Au contraire, si l’on régule l’accaparement des terres, la prochaine décennie représentera une opportunité unique de développer l’emploi agricole et l’agro-écologie. (...)

 Rendons la terre aux paysan·nes, mettons l’agro-industrie hors-champ !

En France, de plus en plus de multinationales ou d’« agri-managers » recourent à des sociétés agricoles afin de créer des exploitations de plusieurs milliers d’hectares très faibles en emploi. Cet accaparement des terres agricoles a une double conséquence : l’agriculture française perd continuellement ses fermes et ses agriculteur·ices, et nous nous éloignons toujours plus de la possibilité d’une transition agroécologique qui ne peut se faire sans paysannes et paysans nombreux et nombreuses. Ces 10 prochaines années, avec la vague massive de départs en retraite des agriculteur·ices actuel·les, environ la moitié des terres agricoles va changer de main. Si l’on ne fait rien, ce phénomène va s’emballer. Au contraire, si l’on agit, la décennie à venir représente une opportunité unique de recréer un emploi agricole de qualité et de développer massivement l’agroécologie. (...)

 (Contre Attaque)
Agriculteurs : la FNSEA a déjà trahi le mouvement

Jérôme Bayle est l’une des stars médiatiques du mouvement de colère des agriculteurs. Membre des « Jeunes Agriculteurs », une branche de la FNSEA, le “syndicat” agro-industriel, il était présenté comme le leader des blocages organisés dans le Sud-Ouest. (...)

Ce vendredi 26 janvier, ce lobby agricole est apparu tel qu’il est : un allié du gouvernement. Jérôme Bayle a carrément participé au meeting médiatique de Gabriel Attal, il a appelé à lever les blocages – un appel relayé par le parti macroniste Renaissance – et a même été filmé en train de glisser des mots doux – ou son RIB ? – à Christophe Bêchu, ministre de Macron.

La FNSEA a la même vision du monde et les mêmes projets que les macronistes : une agriculture productiviste, bourrée de pesticides, où règnent les gros exploitants avec leur logique de patrons qui cumulent les hectares, alors que les petits paysans sont exploités ou brisés par le système.

Si le mouvement s’arrête maintenant, alors la FNSEA et les Macronistes auront réussi leur mise en scène. (...)