
Un hommage a été rendu lundi à Calais à la fillette de sept ans décédée dans le chavirage d’une embarcation de migrants la veille. Ce canot circulait non pas en mer mais sur un canal, à une trentaine de kilomètres de la côte, dans l’intérieur des terres. Les migrants projetaient de rejoindre le Royaume-Uni en traversant la Manche. Trois hommes ont été placés en garde à vue.
Ce lundi 4 mars au soir, comme lors de chaque décès de migrants en mer, les associations se sont réunies dans le centre-ville de Calais pour un hommage à une fillette morte la veille. Sa famille avait pris place dans un canot dans le but de rejoindre le Royaume-Uni en traversant la Manche.
À la nuit tombée, la seule lumière provient de quatre petites bougies posées à même le sol, elles éclairent des prénoms, des noms, des âges inscrits sur des bâches noires. Ce sont ceux des migrants morts ou disparus en mer. "C’est important de se rappeler que ce ne sont pas juste des numéros, mais des personnes, des destins, et des familles qui ont été brisées par ce régime aux frontières", explique une participante au rassemblement.
Parmi les personnes présentes, beaucoup de bénévoles d’associations d’aide aux migrants, unis en hommage à cette fillette de sept ans (...)
À la colère se mêle l’impuissance. Pourtant, selon Flore, les solutions existent : moins de répression sur les plages et dans les camps de migrants. "Avec l’augmentation de la présence policière, les personnes prennent toujours plus de risques. On a des gouvernements qui s’acharnent à vouloir rendre les frontières infranchissables alors même qu’ils savent pertinemment que c’est infaisable. Aujourd’hui, ces politiques tuent."
Mais ces politiques ne freinent pas les velléités de départ. (...)