Depuis le 29 novembre, une série de conférences, ateliers et concerts se tiennent dans le cadre d’une semaine antifasciste à Lyon. Ces 2 et 3 décembre, des interventions de militant-es et d’auteur-es autour des violences d’État et de la répression policière devaient avoir lieu à Villeurbanne. La préfecture du Rhône a pris un arrêté pour interdire les rencontres et discussions du week-end au motif de présumés troubles à l’ordre public.
L’arrêté préfectoral visait notamment l’atelier « Abolir la Police » du collectif Matsuda, qui fournit un travail remarquable sur l’abolitionnisme de la police. Les motifs invoqués sont délirants. (...)
D’autres conférences sur les dissolutions, l’anti-terrorisme ou encore l’extrême-droite ont été interdites. Au moment même où des milices armées néo-nazies s’activent lors de descentes et mobilisations à caractère raciste sur tout le territoire. L’antifascisme dérange les fascistes, donc il est interdit de parler d’antifascisme. La préfecture du Rhône est complice de l’extrême-droite la plus violente, déjà bien implantée localement.
Pendant ce temps en Bretagne, du côté de Saint-Malo, une trentaine de planches de la bande dessinée “Koko n’aime pas le capitalisme” étaient exposées lors du festival Quai des Bulles le mois dernier. “Une mise à l’honneur” pour les illustrations de l’artiste tienstiens dans divers lieux publics de la ville. La BD a été vendue à plus de 20.000 exemplaires.
Alors que l’exposition devait se terminer le dimanche 26 novembre, un article de France 3 précisait que les planches avaient été décrochées dès le 17 novembre car des agents de la police municipale jugeaient deux panneaux du dessinateur particulièrement choquants. (...)