Selon l’association, "il faudrait 2,6 milliards d’euros pour accompagner les femmes victimes de violences qui portent plainte, contre 282 millions consacrés aujourd’hui à la lutte contre les violences".
"Non seulement le projet de loi de finances 2026 ne prévoit pas de crédits supplémentaires pour la lutte contre les féminicides, mais il contient une baisse de 47% des crédits des services de l’État dédiés à la politique d’égalité et de lutte contre les violences", dénonce la Fondation des femmes(Nouvelle fenêtre) dans un communiqué, vendredi 31 octobre.
Or, selon l’association, "consacrer moins de moyens à la lutte contre les violences patriarcales conduira mécaniquement à plus de féminicides". Selon le ministère de l’Intérieur, qui a rendu un rapport vendredi, le nombre de féminicides conjugaux a augmenté de 11% entre 2023 et 2024 avec 107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
"C’est extrêmement inquiétant", dénonce, vendredi sur France Inter, Laura Slimani, directrice des projets à la Fondation des femmes. Selon elle, les subventions "devraient fortement augmenter pour réduire le nombre de féminicides qui représentent une cause qui ne devrait pas être soumise à une tergiversation politico-budgétaire pour quelques millions d’euros qui sont des gouttes d’eau dans le budget de l’État".
Le budget nécessaire devrait être multiplié par 10 (...)
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– (Fondation des femmes)
Coupes budgétaires : la survie des associations féministes compromise, des milliers de femmes en danger
 (...)      Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, déclare :
    « Depuis des années, les associations féministes sont la porte de sortie pour des milliers de femmes victimes de violences. En baissant leurs moyens, on leur ferme cette porte, et on les laisse face à leurs agresseurs. C’est une faute politique grave, dont les conséquences se comptent en vies humaines. Les pouvoirs publics doivent corriger d’urgence cette trajectoire. » (...)