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Attac France
Budget 2026 : le Sénat fait encore pire que le gouvernement et l’Assemblée
#AssembleeNationale #Senat #budget #SecuriteSociale
Article mis en ligne le 21 décembre 2025
dernière modification le 19 décembre 2025

La majorité sénatoriale a adopté sa propre copie du budget 2026, pire encore que celle transmise par le gouvernement après le débat à l’Assemblée nationale. Elle révèle ainsi ses priorités profondément anti-sociales, anti-fiscales et anti-environnementales ainsi que sa détermination à aggraver l’austérité pour mieux protéger les plus riches.

Le projet de loi de finances (PLF) 2026 proposé par le gouvernement et amendé par l’Assemblée nationale suscite de légitimes critiques tant il ne répond pas aux besoins de justice fiscale et aux défis sociaux et environnementaux de la période. Sans réelle surprise vu sa composition conservatrice, le Sénat a réussi à faire pire. La majorité sénatoriale a rejeté en première lecture les bien maigres et timides mesures visant à mettre un peu plus à contribution les plus riches et durci davantage le caractère austéritaire du projet gouvernemental.

Le Sénat a voté pour une baisse des recettes publiques de 6 à 8 milliards d’euros (selon les estimations), une baisse qui, selon cette majorité sénatoriale, devrait être compensée par une baisse supplémentaire des dépenses publiques. Or ces dernières sont stables depuis des années (57,7% en 2017 et 57,3% en 2024 selon l’INSEE).

La Cour des comptes et l’OFCE ont pointé que c’est en premier lieu le manque de recettes qui creuse le déficit et alimente la dette publique. Celle-ci est instrumentalisée en retour pour justifier un projet de budget injuste et inefficace. Réduire les dépenses publiques relève d’un choix politique néolibéral : moins de recettes, plus de dette, toujours plus de sacrifices sociaux, la boucle austéritaire est bouclée.

La majorité sénatoriale s’est ainsi prononcée pour le maintien de la réforme des retraites, la réduction du budget alloué à la mission « Écologie, développement et mobilité durables » ainsi que celui alloué au Centre national d’enseignement à distance et à l’ONISEP, le durcissement des conditions de l’Aide médicale d’État et la diminution de ses crédits de 200 millions d’euros… contribuant ainsi à faire le lit de l’extrême droite.

S’agissant des recettes, le Sénat a montré une nouvelle fois sa farouche volonté de préserver les intérêts des plus riches. (...)

. Avec le rétrécissement de l’assiette de la taxe sur certains actifs détenus dans les holdings patrimoniales, ce sont autant d’éléments qui démontrent que la majorité du Sénat sait se montrer forte avec les faibles et faible avec les forts.

Tout cela, alors que la contribution des plus riches et des grandes entreprises a considérablement baissé, atteignant un point historiquement bas. (...)

Pour la majorité du Sénat, l’ennemi, c’est donc l’environnement, la formation, le pauvre, l’immigré·e… Face à cette fuite en avant délétère, anti-sociale et anti-environnementale, opposons l’exigence de justice fiscale et de solidarité !