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France24/Les observateurs
Bombardées, incendiées : en Birmanie, une centaine d’écoles victimes de la guerre depuis le coup d’État de 2021
#Birmanie #ecoles
Article mis en ligne le 6 août 2024
dernière modification le 3 août 2024

Une enquête en sources ouvertes menée par l’ONG Myanmar Witness a permis de documenter 174 incidents impliquant des établissements scolaires birmans depuis le coup d’État du 1ᵉʳ février 2021 et le début du conflit opposant la junte à la résistance armée.

Détruits, bombardés, brûlés… Dans les zones de combats qui opposent l’armée birmane et les groupes rebelles pro-démocratie, les établissements scolaires font partie des bâtiments civils les plus touchés par les combats. La Birmanie connaît une guerre civile depuis plus de trois ans, déclenchée par le coup d’État militaire du 1ᵉʳ février 2021, qui avait chassé le gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi.

Le 20 juillet 2024, l’ONG Myanmar Witness a publié un rapport recensant 174 incidents impliquant au moins 133 établissements scolaires depuis le début du conflit. Myanmar Witness est un projet britannique du Centre pour l’information et la résilience (CIS) qui réunit des enquêteurs internationaux et birmans pour documenter les abus des droits de l’Homme en Birmanie – à travers, notamment, des images publiées sur les réseaux sociaux et des outils d’analyse et de vérification accessibles en ligne. (...)

La majorité des incidents ont eu lieu dans les zones où la résistance rebelle est la plus tenace (...)

Dans la majorité des cas, le mécanisme d’attaque était la frappe aérienne, même s’il y a aussi des tirs d’artillerie ou encore des affrontements directement sur le terrain. Or, l’armée de l’air birmane est le seul [belligérant] à utiliser des avions pouvant bombarder.

Quand il y a d’autres types de dégâts, comme les incendies, il est plus difficile de dire avec certitude qui est le responsable. Mais généralement, les affirmations en ligne associées à l’incident et les mouvements environnants que nous avons pu vérifier nous aident à en savoir plus.

(...)

"Depuis le coup d’État, le taux de scolarisation en Birmanie a chuté de 80 %"

Élèves déplacés, écoles détruites ou transformées en bâtiment militaire : depuis le début de la guerre civile, de nombreux élèves sont privés d’éducation, ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences, comme le souligne Matt Lawrence : (...)

Outre les écoles, de nombreux lieux de culte – églises, temples, mosquées –- et hôpitaux ont été détruits depuis le début du conflit. (...)

Ces bâtiments civils sont pourtant tous protégés par des lois internationales relatives aux conflits. Leur destruction peut donc être constitutive d’un crime de guerre.