
Interrogé dans le cadre de la commission d’enquête sur l’autoroute A69 Castres-Toulouse, le directeur de la Dreal confirme que des arbres, sur le chantier, ont été coupés par l’entreprise Atosca sans son autorisation.
À l’Assemblée nationale, mardi 2 avril 2024, la commission d’enquête parlementaire sur "le montage juridique et financier du projet d’autoroute A69" bat son plein. (...)
Patrick Berg, directeur de la Dreal (Direction régionale de l’environnement) Occitanie est interrogé, aux côtés de Maxime Cuenot, directeur du territoire du département du Tarn, au sujet de l’abattage des arbres de la forêt de la Cremade (Tarn). Des militants de la ZAD de la "Crem’arbre" y ont été perchés pendant 40 jours. (...)
Des arbres coupés illégalement
Patrick Berg assure avoir reçu des éléments, de la part d’Atosca "peu démonstratifs et peu conclusifs", qui attestent néanmoins d’arbres coupés au mois de février, sans autorisation de la part de la Dreal. Le directeur souligne que dans les arbres dont "on sollicitait l’autorisation d’abattage, des nids ont été retirés quand ils ont été trouvés et des cavités à chiroptères obstrués." Il affirme donc qu’il n’a "pas validé du tout" l’abattage des arbres de la Cremade.
Des déclarations dont se sont saisis les opposants au projet. (...)
Respecter les normes environnementales
La commission d’enquête parlementaire a été initiée par Christine Arrighi, députée écologiste de Haute-Garonne. Son président est Jean Terlier, député Renaissance du Tarn qui, lui, défend le projet. Elle est composée de trente députés désignés à la proportionnelle des groupes. Son but : enquêter sur des faits ne donnant pas lieu à des poursuites judiciaires. Christine Arrighi souhaite notamment vérifier le contrat de concession à Atosca, le respect des règles environnementales et le montage financier. (...)
Le 4 avril 2024, le représentant d’Atosca, Martial Gerlinger, était interrogé par la députée Christine Arrighi, au sujet de la promesse de l’entreprise de replanter 5 arbres pour 1 arbre arraché, sur le chantier de la future autoroute. Il reconnaît ouvertement que "c’est peut-être une simplification de communication". Un slogan, donc, et non la réalité.