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France24/AFP
Autonomie de la Corse : accord entre État et élus insulaires sur une "écriture constitutionnelle"
#Corse #autonomie
Article mis en ligne le 14 mars 2024
dernière modification le 12 mars 2024

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement et des élus corses étaient tombés d’accord, dans la nuit de lundi à mardi, sur un projet d’"écriture constitutionnelle" prévoyant la "reconnaissance d’un statut d’autonomie" de la Corse "au sein de la République" française. (...)

Ce projet d’accord, qui a obtenu un "consensus large" auprès des élus, vient parachever le "processus de Beauvau" initié par le ministre de l’Intérieur et va désormais être transmis à l’Assemblée territoriale corse pour qu’elle le vote, a précisé à la presse Gérald Darmanin à l’issue d’une rencontre de près de cinq heures au ministère.

Le texte "respecte à la fois les lignes rouges fixées par le président de la République et moi-même, et également le temps imparti" par Emmanuel Macron, une période de six mois censée s’achever fin mars et déboucher sur un accord, a souligné le ministre.
"Communauté culturelle"

Le ministre et les élus insulaires présents, dont Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de Corse, et Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, ont notamment trouvé un accord unanime sur le premier alinéa de cette "écriture".

"La présente écriture constitutionnelle prévoit la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre", dit ce premier alinéa.

Gouvernement et élus sont aussi tombés d’accord sur le fait que "les lois et règlements peuvent faire l’objet d’adaptation" sur l’île, a ajouté le ministre.

Gérald Darmanin a assuré que ce texte ne prévoyait en aucun cas qu’il y ait en Corse "deux catégories de citoyens". "Il n’y a pas de notion de peuple (corse) mais de communauté culturelle", a-t-il détaillé, écartant aussi tout "statut de résident" sur l’île.

"Nous avons avancé vers l’autonomie" et "il n’y a pas de séparation de la Corse avec la République", a résumé Gérald Darmanin. "L’écriture constitutionnelle prévoit enfin que les électeurs inscrits sur les listes électorales de Corse soient consultés sur ce projet", a-t-il assuré