
Au Texas, une coalition d’éditeurs, de libraires et de bibliothécaires avait porté plainte en juillet pour empêcher l’application de la loi « Reader Act », qui imposait notamment aux vendeurs de livres de participer à un mouvement de contrôle et de censure. La cour fédérale a émis une injonction préliminaire qui, dans l’attente d’un jugement définitif, bloque temporairement la mise en œuvre de cette législation contestée.
Le juge a conclu, pour motiver son injonction préliminaire, que ce Reader Act viole la clause de liberté d’expression du Premier Amendement. Cette dernière protège le droit des citoyens à partager leurs opinions sans risquer de représailles gouvernementales.
Promulguée par le gouverneur Greg Abbott, cette législation aurait exigé des librairies indépendantes, des grandes enseignes nationales, des principaux détaillants en ligne et des éditeurs qu’ils examinent des millions d’ouvrages destinés aux bibliothèques scolaires.
L’objectif était de détecter tout contenu sexuel selon des critères imposés par l’État, sans aucune supervision judiciaire
Depuis quelque temps, une vague de censure et de suppression de livres s’est déployée aux États-Unis, sous couvert de lutte contre la violence et la pornographie. Cette mouvance a principalement touché les auteurs issus de minorités ainsi que les ouvrages qui abordent des thématiques LGBTQIA+. Le contenu flou du projet du Reader Act ciblait, lui aussi, les communautés marginalisées. (...)