
Deux jours après une intrusion similaire à l’aéroport de Copenhague, des drones ont été repérés dans la nuit de mercredi à jeudi au-dessus de quatre aéroports du Danemark. Celui d’Aalborg, qui sert aussi de base militaire, a été fermé plusieurs heures.
Des drones d’origine inconnue ont été identifiés dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 septembre au-dessus de quatre aéroports du Danemark, provoquant la fermeture de l’un d’entre eux pendant plusieurs heures, a indiqué la police, après un épisode similaire lundi à Copenhague et à Oslo. (...)
L’infrastructure d’Aalborg a été fermée pendant plusieurs heures avant de rouvrir. "Il n’a pas été possible d’abattre les drones, qui ont survolé une très vaste zone. [...] Nous n’avons pas non plus appréhendés les opérateurs" de ces drones, a précisé Jesper Bojgaard Madsen de la police de la région du Jutland du Nord, à propos des faits survenus à Aalborg.
Cet incident a affecté également l’armée danoise, a dit la police, alors que le site sert aussi de base militaire. L’armée a indiqué qu’elle aidait la police dans son enquête, sans faire davantage de commentaires.
Les forces de l’ordre du Jutland du Sud, qui ont communiqué sur les autres lieux visés, ont pour leur part indiqué que les drones avaient volé "avec leurs lumières et été observés depuis le sol", sans que l’on sache de quel type d’engin il s’agissait ni que l’on connaisse le motif de ce survol.
La police a dit enquêter en coopération avec les services de renseignements danois, le PET, et l’armée.
La Russie montrée du doigt
Lundi, des drones non identifiés avaient déjà survolé l’aéroport de Copenhague ainsi que celui d’Oslo en Norvège voisine, bloquant le trafic aérien pendant plusieurs heures. La Première ministre danoise Mette Frederiksen avait dénoncé "l’attaque la plus grave contre une infrastructure critique", affirmant "ne pas exclure" qu’il s’agisse de la Russie. Moscou a assuré ne pas être impliqué.
Depuis début septembre, plusieurs pays européens de l’Otan ont dénoncé des intrusions dans leur espace aérien en incriminant la Russie, qui a nié toute responsabilité.
Le week-end dernier, des aéroports européens, dont ceux de Bruxelles, Heathrow à Londres, Berlin et Dublin, ont par ailleurs été perturbés par une cyberattaque dont l’origine n’a pas été communiquée.