
Alors que l’Arabie saoudite se prépare à accueillir la Coupe du monde de football en 2034, Human Rights Watch (HRW) a publié mercredi 14 mai un rapport accablant sur les conditions de travail des migrants employés sur les chantiers, qui s’accélèrent à l’approche de l’événement.
L’organisation évoque un « environnement de travail extrêmement dangereux » où des ouvriers originaires d’Asie du Sud — Inde, Népal, Bangladesh — sont morts dans des circonstances souvent dramatiques : électrocutions, décapitations, chutes mortelles.
Basée sur des entretiens avec les familles de 31 travailleurs décédés, l’enquête révèle que nombre de ces morts sont classées à tort comme « naturelles », empêchant toute indemnisation. Même lorsque les décès sont reconnus comme professionnels, les démarches administratives sont longues, opaques, et souvent infructueuses. Il a été proposé à des familles d’enterrer les corps en Arabie saoudite contre compensation, certaines contraintes d’endetter leur foyer pour rapatrier les dépouilles.
« Pas de Mondial en Arabie saoudite sur le dos d’ouvriers morts »
Le bilan des morts n’est pas connu. Ambet Yuson, secrétaire général de la Fédération internationale des syndicats d’ouvriers de la construction et du bois (BWI), et partenaire de HRW, a indiqué à l’AFP : « Plus de mégaprojets, de ville intelligente, de Mondial en Arabie saoudite sur le dos d’ouvriers morts. »
HRW accuse la Fifa d’avoir attribué la compétition sans exiger de garanties sur les droits fondamentaux des travailleurs. (...)