
Un an de prison, dont six mois ferme, c’est la peine reçue par Marc B., après l’attaque de deux hommes d’origine maghrébine dans le Vieux-Lyon. Si l’accusé nie être d’extrême droite, notre partenaire Rue89 Lyon révèle qu’il était un cadre parisien de feue Génération identitaire.
Dimanche 17 décembre à l’aube, Elias et Mohamed (prénoms modifiés), tous deux d’origine maghrébine, sortent de boîte de nuit dans le quartier du Vieux-Lyon, vers 7 h 30 du matin. Soudainement, « une pluie de coups sortie de nulle part » s’abat sur eux, selon Mohamed, qui raconte avoir été « sonné », sans comprendre ce qui lui arrivait.
Un groupe d’une dizaine d’hommes met les deux fêtards au sol et les passe à tabac, aux cris de « sales bâtards, sales bougnoules, sales Arabes », « mort aux Arabes » et « musulmans dehors », avant d’être mis en déroute par les vigiles d’une boîte de nuit voisine. Évacué par les pompiers, Elias reçoit une semaine d’incapacité totale de travail (ITT) : il a le nez fracturé. Mohamed s’en sort un peu mieux, avec « seulement » deux jours d’ITT.
Parmi les agresseurs, un seul est interpellé, un certain Marc B., et ce malgré la présence de plusieurs caméras de vidéosurveillance ayant filmé la scène. En comparution immédiate, mardi 19 décembre, celui-ci a exprimé des remords, niant les insultes racistes ainsi que tout lien avec des groupuscules d’extrême droite. Pourtant, l’homme est loin d’être un fêtard qui aurait dérapé : c’est un militant identitaire très actif. (...)
Il a été cadre du mouvement Génération identitaire (GI), dissous en 2021 pour « discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence », et « organisation paramilitaire présentant le caractère d’une milice privée ». Mardi 19 décembre, il a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, qu’il passera à domicile sous bracelet électronique, pour « violences en réunion en fonction de la race ou de l’origine de la victime ».
Des années de militantisme (...)