C’est l’heure des bilans annuels, et pour ce qui concerne Meta la grande affaire de 2025 aura été la pluie de dollars déversée par Mark Zuckerberg pour s’offrir la crème de la crème des spécialistes de l’IA. Mais la mainmise du fondateur de Facebook sur le fonctionnement du nouveau labo IA provoquerait déjà des tensions en interne.
Le géant des réseaux sociaux a acheté pour 14 milliards de dollars (!) de parts dans Scale AI pour placer le fondateur de la start-up, Alexandr Wang, à la tête du Meta Superintelligence Lab. Meta s’est aussi offert à grands frais les services de Nat Friedman, ancien patron de GitHub, pour l’intégration produit, et d’Alan Dye (ex designer vedette d’Apple) au design logiciel. Et c’est sans compter les dizaines de débauchages parmi les meilleurs talents de la Silicon Valley.
L’IA de Meta sur les nerfs
L’idée de Mark Zuckerberg est de développer une « super intelligence » personnelle, capable de tenir dans la poche (ou dans des lunettes connectées) pour assister l’utilisateur au quotidien, voire de lui tenir compagnie. Sur le plan technologique, tout converge vers « Avocado », le prochain modèle maison de Meta, attendu au début de l’année prochaine. (...)
Encore faut-il que ce joli projet aboutisse. Car il existe bel et bien des tensions en interne. Plusieurs figures historiques sont parties, dont Yann LeCun, en désaccord avec la nouvelle hiérarchie. En parallèle, Meta a supprimé 600 postes dans l’IA, officiellement pour gagner en « agilité ».
Mais le plus préoccupant, c’est probablement la mésentente entre Alexandr Wang et Mark Zuckerberg, comme le rapporte le Financial Times. Son style de management qualifié d’« étouffant » compliquerait la prise de décisions stratégiques et le rythme de travail des équipes chargées des modèles de pointe. La supervision directe et tatillonne du big boss dans les affaires du labo IA empêcherait les forts en thème de produire les avancées espérées.