
Des chercheurs de Bordeaux et Lille vont mener des tests sur des terrains de l’université pour comprendre l’impact écologique de la « terramation », un éventuel nouveau rite funéraire
Imaginez qu’à la place des tombes, naissent des arbres. Que les cimetières seraient des forêts. La « terramation » sera peut-être le troisième rite funéraire possible en France dans quelques années. Selon un sondage de 2022 (1) mené par Opinion Way pour l’association Humo sapiens et la Maif, 59 % des Français affirment aspirer à une mort régénérative et 46 % se déclarent prêts à recourir à la terramation.
À Bordeaux et à Lille, deux chercheurs du CNRS lancent une étude pour comprendre, analyser et obtenir des données autour de la question « peut-on réduire l’impact environnemental des défunts en compostant les corps ? ».
L’objectif est double : acquérir de la connaissance fondamentale et fournir des données pour décider ou pas d’une application concrète dans la société civile. Le 7 mars dernier, le gouvernement a annoncé la création d’un groupe de travail sur l’« humusation », un type de terramation.
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Devenir#Humus, une seconde vie ?
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(Groupe LinkedIn)
– Loi sépulture verte et douce, nécessité environnementale et sociétale
À propos du groupe :
L’objectif de ce groupe de discussion est de créer un collectif national et international afin de faire connaître le bien fondé de nouveaux modes de sépultures.
L’humusation, l’humification, la terramation ou encore la reduction organique naturelle sont des méthodes peu connues qui respectent la décomposition naturelle du corps d’un défunt. Ce sont des techniques non autorisées en France. Il s’agit de faire nombre pour obtenir rapidement l’évolution de la législation funéraire.
L’humusation sur le sol en aérobie est à l’étude en Belgique mais non légalisée. L’humus est récupérable au bout d’un an.
La réduction organique naturelle hors sol NOR natural organic reduction est autorisée aux USA dans 7 états. D’autres états en cours d’étude devraient suivre rapidement. C’est une forme d’humusation dans un cercueil fermé hermétiquement ce qui permet un meilleur contrôle du processus et donne un humus de qualité au bout de 2 mois.
Il existe aussi des méthodes en sol proches de l’inhumation.
L’aquamation ou liquéfaction se pratique aux Usa et dans les pays du Nord de l’Europe.
La promession ou lyopholisation est autorisée en Suède.
L’inhumation naturelle dans des cercueils biodégradables ou capables de décomposer le corps par des champignons sont aussi d’autres solutions.
Il est temps de mettre ce sujet dans l’actualité surtout quand on connaît le caractère excessivement polluant de l’incinération et de l’inhumation. Il s’agit de comprendre les avantages et inconvénients des différentes techniques afin que chacun fasse son choix en tout état de cause.
Certains pays obligent l’utilisation d’un cercueil comme en France, d’autre non comme au Royaume Uni.
La thanatopraxie est très polluante pour les sols et nappes phréatiques. Elle est pratiquée en excès en France. Elle n’est pas compatible avec le respect de l’environnement et empêche la décomposition naturelle du corps en injectant plus de 10l de formol dans la dépouille mortelle.
Voir la video sur Invidious (sans pistage)⬇️