
L’Arcep évalue l’ampleur d’un phénomène en hausse qui touche tous les opérateurs.
Votre téléphone sonne, vous décrochez, et au bout du fil, une voix de synthèse tente de vous vendre des offres de réduction de votre dépense énergétique.
Ou parfois, l’appelant raccroche instantanément. (...)
Appels fantômes
Le phénomène des "ping calls" est également bien connu : dans un article récent, le journal 20minutes a tenté d’expliquer l’origine de ces appels qui raccrochent immédiatement, sans laisser le temps à la personne appelée de décrocher.
Dans de nombreux cas, l’objectif est d’inciter la personne visée à rappeler le numéro pour le basculer sur un numéro surtaxé.
Mais ce n’est plus la seule raison pour ce type d’appel. L’astuce permet également de collecter des données sur la personne appelée, par exemple savoir si un numéro de téléphone est valide et fonctionnel. Mais aussi pour connaître l’opérateur utilisé. Et même dans certains cas la localisation de l’appareil. Autant de données intéressantes lorsqu’on récupère de grands volumes de numéros de téléphones obtenus par des moyens douteux. Et que l’on souhaite qualifier ces bases pour les revendre.
Des réponses pour les abonnés et les opérateurs
Dans l’ensemble, l’autorité explique que le volume d’appels frauduleux est à la hausse chez l’ensemble des opérateurs. Mais l’Arcep souligne que les abonnés mobiles d’Orange restent actuellement les plus affectés.
Les abonnés ne sont pas complètement démunis face à ce problème. Un recours est possible en faisant appel à des applications mobiles permettant d’identifier et de bloquer ce type d’appel. Ou bien à des des outils comme Bloctel.
Mais côté opérateur, des efforts sont également mis en place avec le déploiement des mécanismes MAN. Ils permettent d’authentifier une partie des appels sur le réseau et donc d’empêcher certains appels frauduleux. Un mécanisme qui a commencé à être déployé en cours d’année 2024, mais qui doit encore porter ses fruits.