
En mai 2009, un militante de la Ligue des Droits de l’Homme posait 2 autocollants appelant au boycott de produits israéliens, dans le cadre de la campagne BDS, dans le magasin Carrefour de Mérignac (33). Elle était interpellée par les vigiles et une plainte pour dégradation légére était déposée par le magasin avec demande d’une condamnation à l’euro symbolique.
Cette pose d’autocollants se situait en amont d’une action d’interpellation des consommateurs et des responsables du magasin sur le boycott de produits israéliens tant qu’Israël ne respecterait pas le droit international et ce d’autant que l’actualités des massacres de Gaza pesait encore sur les esprits.
Sur injonction ministérielle, cette simple plainte pour infraction était transformée par le procureur en une provocation à la discrimation raciale.
De plus une association connue pour attaquer en justice ceux qui critiquent la politique d’Israël se portait partie civile, transformant le boycott de produits en réaction à une politique en une expression du racisme !
Face aux dérives de ce genre de plaintes et à des anomalies de procédure un comité de soutien s’est constitué pour réaffirmer le droit à dénoncer la politique israélienne, le droit de choisir les produits que nous consommons au travers de leur origine de fabrication, donc le droit de ne pas soutenir économiquement des politiques qui sont largement jugées criminelles (voir le récent rapport Goldstone), ... un comité de soutien s’est créé, il s’est organisé autour du soutien lors du procès qui aura lieu le mercredi 13 janvier à 14h et sur la base du communiqué ci-dessous.
Nous vous invitons à nous rejoindre dans la liste des premiers signataires et à faire circuler cet appel.
De préférence, merci de répondre avant vendredi 18 décembre 18h, heure de la réunion du Comité au bar de l’Horloge, barrière Saint Génés à Talence, car nous déciderons à ce moment-là de l’envoyer à la presse pour publication.
Pour la LDH (Bègles-Talence-Villenave d’Ornon)
Communiqué de soutien des associations
La Ligue des Droits de l’Homme (section Talence) et les associations de soutien soussignées ont été stupéfaites d’apprendre qu’en France, un procureur de la République ait pu poursuivre une adhérente de la LDH pour incitation à la haine
raciale contre les Israéliens, ceci à l’encontre d’une militante défendant les droits de l’homme en Palestine occupée, Madame Sakina Arnaud.
En effet, le seul motif est qu’elle prône le boycott contre des produits israéliens importés dans des conditions illégales au regard du droit international.
Ces poursuites confondent le racisme avec la critique et le refus de soutenir économiquement un Etat étranger, en l’occurrence Israël, parce que la politique de ce pays ne respecte pas les droits internationaux, entre autres ceux du peuple
palestinien.
Une association s’est portée partie civile, il s’agit d’Avocats sans frontières, de Gilles-William Goldnadel, connu pour ses plaintes, entre autres, contre Daniel Mermet et contre Edgar Morin. Cette association ne poursuit, pour l’essentiel, qu’un
but, celui d’entraver l’action des associations qui s’opposent, ici en France, à la politique d’Israël, quitte pour cela à instrumentaliser la justice française.
La situation devient inquiétante quand on apprend qu’à la suite d’un "hasard malheureux de l’informatique" (!!), le président de la 5ème chambre du Tribunal correctionnel de Bordeaux s’apprêtait à juger cette affaire en présence des requérants,
mais sans la prévenue ni son avocat, lesquels avaient été assurés que l’affaire n’était pas inscrite à l’audience, et ils n’étaient évidemment pas en possession du dossier à charge !
La manipulation n’a pu réussir, grâce à la présence d’esprit de Maître Landete et du responsable de la LDH de Bègles, Talence, Villenave d’Ornon, qui se sont rendus au Tribunal. Ainsi l’avocat a pu faire repousser l’audience au 13 janvier 2010 à 14h.
La campagne politique d’action directe non violente, appelée BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), initiée par les organisations palestiniennes elles-mêmes, s’inspire très clairement du boycott organisé contre l’Apartheid d’Afrique du Sud.
Nous invitons toutes les associations respectueuses du droit international, qu’elles soient ou non d’accord avec cette campagne internationale particulière, à nous rejoindre pour déclarer que cette campagne n’a rien à voir avec l’antisémitisme comme essaient de le faire croire ces soutiens de la politique israélienne dès lors que l’on critique cette dernière, et donc qu’elles soutiennent dans ce procès Madame S. Arnaud adhérente de la LDH.
La libre expression politique, le droit à la critique de la politique d’un Etat étranger, la défense des droits des Palestiniens, la liberté de choisir l’origine des produits que nous consommons sont ainsi gravement menacés en France si l’issue de ce procès devait donner raison aux plaignants. C’est pourquoi, chacun doit se mobiliser pour obtenir que les organisations requérantes soient déboutées.
D’ores et déjà, nous vous invitons à nous retrouver nombreux le mercredi 13 janvier à partir de 11 heures devant le Tribunal sur le Parvis des Droits de l’Homme.
Les premières organisations signataires avec la Ligue des Droits de l’Homme section de Bègles, Talence et Villenave d’Ornon (33) :
ATTAC 33, CGT Bordeaux I, Europalestine 33, Génération Palestine 33, NPA 33, Repères, Solidaires 33, UJFP Aquitaine, ... et des individus tout aussi convaincus