
Quelques jours après la fin du procès du réalisateur Christophe Ruggia, qu’elle accuse de l’avoir agressée sexuellement alors qu’elle était mineure, Adèle Haenel témoigne pour la première fois au micro de France Inter.
“Franchement, il faut voir la violence que c’est d’entendre tous ces mensonges, de rester calme dans cette situation.” Pour la première fois depuis la fin du procès de Christophe Ruggia, réalisateur qu’elle accuse d’agressions sexuelles entre ses 12 et 14 ans, Adèle Haenel sort du silence. “Cette pile de mensonges accumulés, par un homme qui a agressé sexuellement l’enfant que j’étais, qui l’a fait disparaître, qui l’a assassiné en fait, c’est dur d’entendre ça”, explique l’actrice, qui a interrompu sa carrière cinématographique. Face à la cour, elle dit avoir essayé “de donner autant que possible des éléments concrets, matériels à la cour”, face à son agresseur présumé, qui, lui, “raconte n’importe quoi”, dit-elle.
"Sa violence, son arrogance m’ont fait péter un câble"
Adèle Haenel revient sur le “Ferme ta gueule” qu’elle a lancé durant l’audience au réalisateur Christophe Ruggia, contre lequel ont été requis cinq ans d’emprisonnement, dont trois avec sursis. (...)