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Accord franco-britannique : un migrant déjà expulsé vers la France est revenu en "small boat" au Royaume-Uni
#RoyaumeUni #France #Manche #migrants #immigration
Article mis en ligne le 25 octobre 2025

Expulsé vers la France en vertu de l’accord franco-britannique suite à sa traversée illégale vers le Royaume-Uni à la mi-septembre, un ressortissant iranien est de nouveau menacé d’expulsion après être revenu dans le pays à bord d’une petite embarcation, un mois après sa première tentative.

(...) Expulsé le 19 septembre vers la France en vertu de l’accord franco-britannique "un pour un" conclu durant l’été pour lutter contre les traversées clandestines, il est la troisième personne a avoir été renvoyée dans ce cadre, précise la BBC. Avant qu’il ne revienne au Royaume-Uni, toujours par "small boat", presque un mois plus tard, le 18 octobre.

"Si j’avais senti que la France était un pays sûr pour moi, je ne serais jamais retourné au Royaume-Uni", a déclaré l’homme au journal britannique The Guardian. Se disant victime d’un réseau de traite d’êtres humains géré par des passeurs dans le nord de la France, il souhaite demander l’asile au Royaume-Uni. "Terrifié et stressé", il a confié vivre "dans la peur et l’angoisse, chaque bruit fort, chaque ombre, chaque visage inconnu m’effraie". Des témoignages similaires de la part de demandeurs d’asile actuellement au Royaume-Uni dénonçant ces exploitations sont fréquemment recensés par les organisations.

De son côté, le ministère de l’Intérieur britannique entend de nouveau l’expulser du pays, indique la même source gouvernementale. En attendant, il a été placé en détention. (...)

"Dans les faits, l’accord ne peut pas fonctionner car les personnes vont continuer à traverser, peu importe les risques d’enfermement à l’arrivée. Et les migrants expulsés vers la France, après quelques jours passés dans un centre d’hébergement d’urgence, vont vouloir retenter la traversée. C’est un cercle infernal", déplorait le 9 octobre auprès d’InfoMigrants Stella Bosc, responsable communication et plaidoyer de l’Auberge des migrants, une association intervenant dans le nord de la France auprès des personnes exilées bloquées à la frontière franco-britannique.

Dès le départ, plusieurs ONG se sont montrées très critiques et dénoncent "un marchandage cynique de vies humaines". Le 14 octobre, une quinzaine d’organisations a ainsi demandé à la justice française de suspendre et d’annuler l’application de cet accord migratoire qu’elles appellent "accord de la honte". (...)