
Alors que l’incendie est officiellement éteint depuis septembre 2022, le lignite, cette roche sédimentaire présente dans ce massif du sud de la Gironde, mi-tourbe, mi-houille mais surtout charbon naturel, continuait de se consumer à plusieurs mètres sous le sol. Le conseil départemental de Gironde confirme que tout est désormais éteint.
Deux ans et demi après l’incendie de Landiras (Gironde), qui avait ravagé plus de 20 000 hectares de végétation à l’été 2022, le dernier point chaud, situé sur le domaine d’Hostens, en pleine forêt des Landes girondines, a été éteint, a appris France Inter mercredi 19 mars auprès du conseil départemental de Gironde, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Républicain Sud-Gironde. Des fumées continuaient d’être émises d’un sous-sol en combustion, jusqu’à peu.
Alors que l’incendie est officiellement éteint depuis septembre 2022, le lignite, cette roche sédimentaire présente dans ce massif du sud de la Gironde, mi-tourbe, mi-houille mais surtout charbon naturel, continuait de se consumer à plusieurs mètres sous le sol. Des fumées et des flammèches continuaient d’émaner à certains endroits, notamment dans le secteur du Petit Bernadas du domaine d’Hostens, où une opération a été menée ces derniers jours pour maîtriser ces combustions.
"C’est assez rare et inédit. Il peut y avoir certains feux de tourbières qui perdurent, il y a quelques exemples aux Etats Unis. Mais nous étions devant un phénomène assez inédit et, quasiment, unique en France" (...)
"Jusqu’à 600°C"
Le spécialiste ajoute que pour mener l’opération, il a fallu descendre "à trois ou quatre mètres sous le sol pour aller chercher le matériau en combustion", avec "des zones et des secteurs qui allaient jusqu’à 600°C". "C’est très localisé, c’est sur des secteurs qui font un hectare, un demi-hectare, où on a pu intervenir."
"Il a dû tomber en trois ans quatre mètres d’eau en Gironde, or on a vu que les zones qui étaient chaudes sont toujours restées chaudes, malgré cet arrosage naturel intense", poursuit-il. "Le lignite a la faculté de pouvoir être en combustion jusqu’à un taux d’humidité très important". (...)
Environ 30 000 hectares ravagés (...)