Un soldat assis, livre ouvert sur les genoux, devant une bibliothèque en feu. La pose est marquante, le décor aussi, mais l’ensemble n’aurait pas grand-chose d’une mise en scène, selon la personne qui publie ce cliché, le 23 mai dernier, sur le réseau social X. Younis Tirawi, journaliste palestinien, assure qu’il s’agit d’un militaire israélien, au sein de l’université al-Aqsa de Gaza. (...)

(...) les lieux ont été identifiés par d’autres clichés et vidéos, dont certains remontants à 2022 ; il s’agit bien de l’université gazaouie, fondée en 2000. Cet établissement a déjà été touché, durement, par les attaques israéliennes, puisque plusieurs de ses bâtiments ont été rasés.

CheckNews, le moteur de recherche de Libération dédié à la vérification des informations, rapporte que l’armée israélienne aurait reconnu un de ses membres sur le cliché et ouvert une enquête, en soulignant que « le comportement du soldat n’est pas conforme » à ses valeurs. (...)

Les faits se seraient déroulés à Rafah, où la Cour internationale de justice a exigé qu’Israël cesse son offensive, le 24 mai. La CIJ réclamait également le maintien d’un couloir humanitaire « sans restriction » dans la zone, ainsi que la libération des otages israéliens par le Hamas. Ce 26 mai, de nouvelles frappes israéliennes dans la zone de Rafah auraient causé la mort de 35 civils, selon le ministère de la Santé de Gaza.

La guerre entre le Hamas et Israël n’a bien évidemment pas épargné les lieux de culture, les auteurs, mais aussi les ouvrages eux-mêmes. (...)

Toujours selon les données communiquées par l’Autorité palestinienne, mais cette fois à date de la mi-février 2024, 14 bibliothèques auraient été sévèrement endommagées ou anéanties par les interventions des forces israéliennes. (...)