Des femmes, pour changer de société !
(et là, on peut remplacer le ? par un ! )
Au départ éloignées de tout "féminisme", ces femmes étaient complètement intégrées à leur milieu patriarcal. Elles se sont engagées dans une lutte très dure pour garder l’outil de travail, condition de survie de leurs enfants. c’était leur première préoccupation.
Femmes soumises, elles sont devenues mères offensives, n’ont rien lâché, se sont organisées, ont pris la parole...
Comme des papillons se déployant hors de leur chrysalide, se sont épanouies autant de femmes fortes, affirmant leur liberté, remettant en question leurs relations avec les hommes, engagées pour faire advenir un monde solidaire.
Elles nous livrent sans la moindre langue de bois leur analyse de la société, des conditions de l’aliénation au travail, et de celles de la réappropriation par chacune de son autonomie et de son pouvoir ...
Elles remettent en question la part que prennent les femmes, au sein de la famille patriarcale, dans la transmission du machisme.
Ce n’est pas l’idéologie aux commandes, c’est la vie avec ses multiples racines, ses liens, ses réseaux. Elles changent la politique. C’est très dur dans le contexte du monde comme il va (mal), et c’est joyeux, terriblement encourageant.
Merci à elles et merci à Lucile et Etienne pour ce message très fort !
C’était au bar "le poulailler " à Bègles.
"Lors de la crise économique et financière de 1999-2001, de nombreuses usines ont été récupérées à Buenos Aires par leurs ouvriers, tandis que les patrons les fermaient les unes après les autres. Ce mouvement est né d’une nécessité de survie dans un contexte social très dur, mais qui perdure depuis plus de dix ans comme une réponse prolétaire actuelle à la fermeture d’un lieu de travail."
Un échange a suivi la projection du film, notamment avec les trois autoentrepreneuses associées dans une entreprise commune : fabrication et vente de confitures artisanales à partir de fruits de la banque alimentaire.
"En allant rencontrer ces travailleurs, nous voulions d’une part dresser avec eux un bilan en termes d’organisation et de gestion ouvrière, et porter d’autre part un regard sur la récupération et l’autogestion comme facteurs d’émancipation pour les femmes dans une société globalement misogyne. En effet, l’Argentine est un pays de réputation machiste, réputation qui d’après les organismes argentins de défense des droits des femmes relève d’une âpre réalité dans le monde du travail."
" La question sous-tendue par notre documentaire est de savoir si une organisation du travail plus solidaire, collective, autogérée amène aussi à un autre regard sur le travail féminin. D’un point de vue plus symbolique il pose cette question : les choix d’organisation du travail transforment-ils les relations sociales ?"
