
Vincenzo Vecchi était la cible d’un mandat d’arrêt européen, pourtant réservé à la grande criminalité et au terrorisme, alors que son seul « délit » est d’avoir participé à une manifestation altermondialiste. La justice française vient de lui rendre la liberté.
Vincenzo Vecchi est libre. Arrêté le 8 août dernier en Bretagne, et incarcéré depuis, il était sous la menace d’un renvoi vers l’Italie où l’attendait une peine de 12 ans de prison, pour sa participation à la manifestation altermondialiste de Gênes en 2001. Deux mandats d’arrêt avaient été émis par la justice italienne pour exiger son extradition : l’un concernant la manifestation de Gênes, l’autre concernant la participation de Vincenzo à une manifestation antifasciste à Milan en 2006.
La décision de libération rendue ce matin à 10h par les juges de la cour d’Appel de Rennes a été accueillie par des larmes et des cris de joie. Mobilisés depuis trois mois, les membres du comité de soutien de Vincenzo sont épuisés mais immensément heureux. « C’est d’abord la victoire du comité de soutien, a insisté Maxime Tessier, l’un des avocats de Vincenzo Vecchi. Ils n’ont cessé depuis trois mois de réfléchir, pour aider leur ami. »
Constitué au lendemain de l’arrestation de Vincenzo, le comité de soutien a réuni des dizaines de personnes qui ont, au fil des semaines, planché sur divers dossiers. (...)
« Condamner à douze ans de prison celui qui n’a commis aucun crime, ne peut avoir pour but que de faire peur » (...)