
Le 12 avril 2022, SUD éducation gagnait au Conseil d’État un recours pour l’attribution de l’indemnité REP/REP+ pour les AED qui travaillent dans des établissements relevant de l’éducation prioritaire. Le Ministère dispose depuis d’un délai de 6 mois pour appliquer cette décision.
Alors que le délai légal arrive à son terme le 12 octobre, les premières annonces concernant le projet de loi de finances 2023 indiquent que le Ministère de l’Éducation nationale a provisionné 74 millions d’euros pour la reconnaissance des fonctions en éducation prioritaire, c’est-à-dire notamment pour le paiement de l’indemnité REP/REP+ pour les AED.
C’est une véritable victoire qui met au jour l’intérêt des luttes collectives et du syndicalisme de lutte et de transformation sociale de SUD éducation. En effet, SUD éducation a mis des forces conséquentes dans la construction de mobilisations de personnels AED et dans cette démarche juridique devant le Conseil d’État.
La décision du Conseil d’État doit s’appliquer au plus tard sur la paie d’octobre, c’est pourquoi SUD éducation sera particulièrement attentif au paiement rétroactif en janvier 2023 de l’indemnité pour les mois d’octobre à décembre 2022.
Cette victoire en appelle d’autres, SUD éducation appelle les AED à se syndiquer massivement à SUD éducation pour défendre leurs droits et en gagner de nouveaux.
Par ailleurs SUD éducation poursuit ses actions en justice pour le paiement de l’indemnité REP/REP+ pour les AESH.
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Le travail social est en crise – et en particulier le secteur de la protection de l’enfance. Voilà le triste constat qui ressort du monde du terrain : éducateurs spécialisés, assistantes sociales, familles d’accueil, techniciens de l’intervention sociale et familiale…
Pour preuve, les grèves organisées par les professionnels afin de dénoncer leurs conditions de travail : turnover incessant, difficultés de recrutement, surcharge de dossiers, perte de sens, bas salaires.
Or, comment peut-on assurer un travail de qualité auprès de la population vulnérable que constituent les 312 500 mineurs et 24 700 jeunes majeurs pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance – dont la moitié environ fait l’objet d’une mesure de placement (chiffres 2019) lorsque l’on se sent soi-même fragilisé par ses conditions de travail ? (...)