
Le 26 mai prochain se tiendront les Etats génEreux de l’enfance en réplique aux Etats généraux de l’enfance lancés le 16 février 2010 par le gouvernement pour répondre à un engagement pris par le président de la République le 20 novembre 2009 à l’occasion du 20° anniversaire de l’adoption de la Convention internationale sur les droits de l’enfance.
...Outre des violences dans certaines institutions, y compris de protection de l’enfance il y a une violence publique en plein et en creux dont souffrent les plus jeunes. Plus grave l’angle d’attaque retenu par l’Etat est erroné et réducteur....
...Plus que jamais demain les collectivités locales auront en charge les politiques de l’enfance. Pour autant cela ne signifie pas que l’Etat sera quitte. A lui notamment de garantir la sécurité des enfants ; à lui de faire les lois et de veiller à leur respect par la police et la justice ; à lui tout simplement de veiller aux politiques de solidarité nationale. Il aurait été intéressant lors de ces Etats généraux de l’enfance de réfléchir aux conséquences de la RGPP et de la mise en œuvre des conclusions du rapport Balladur.
Peut-on encore accepter que l’enfance ne soit pas un objet de politique européenne ? Le mot enfant n’existe pas dans les textes européens où l’on parle d’élève, de consommateur, de futur travailleur et consommateur. L’Europe n’est décidément pas sociale....
...Je pense notamment au dossier « Enfants étrangers isolés » : environ 6000 à 7000 enfants arrivent chaque année en France sans adultes pour y recherche, soit la protection face aux persécutions, soit le plus souvent la possibilité d’y étudier et d’y apprendre un métier pour finalement aider leur famille. Nous attendons toujours qu’un ministre ose affronter ce sujet délicat, mais passionnant qui a une dimension européenne et mondiale évidente. ....
Depuis deux ans à travers Défense des Enfants international–France nous proposons une réflexion pour promouvoir une politique POUR le bien être des enfants. Quelles sont nos utopies pour nos enfants ? Plutôt que de nous attacher à tous les malheurs qui frappent les enfants ou dont ils seraient sources, prenons en compte nos objectifs et de là déclinons les politiques sectorielles qui s’imposent sur le champ de la famille, de l’éducation, du logement, de la culture, de l’investissement citoyen, etc …
Abandonnons le contre et la posture défensive, pour aller vers le Pour et l’espoir !...
...A la caricature d’Etats généraux de l’enfance nous préférons donc sans vergogne les Etats génEreux de l’enfance du 26 mais prochain.