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Les eaux glacees du calcul egoiste
Usagers et gestion de l’eau
Article mis en ligne le 4 août 2013
dernière modification le 30 juillet 2013

La question de la participation des usagers aux politiques publiques de l’eau et de l’assainissement va être reposée à la rentrée lors de la table ronde sur l’eau qui se tiendra au cours de la Conférence environnementale, puisqu’il y sera notamment question de la création d’un quatrième collège d’usagers au sein des Comités de bassin, idée portée par Delphine Batho, violemment combattue par la FNSEA, jusqu’au sein du Comité national de l’eau, et qui divise parfois au sein même de la société civile.

L’UFC-Que Choisir a ainsi vivement stigmatisé en juin dernier, exemples à l’appui, les simulacres de la participation des usagers dans les différentes instances de gestion de l’eau, appelant clairement à une reprise en main de la politique de l’eau par l’état…

Or l’état, à l’inverse, s’apprête à confier de nouvelles compétences considérables aux collectivités locales, dans le domaine de la lutte contre les inondations et la « gestion des milieux aquatiques ». Ce que de nombreux élus, et leurs associations, stigmatisent comme un nouveau désengagement, de surcroît non financé, alors que d’autres l’appellent de leurs vœux…

FNE s’inquiète de l’existence des moyens, tant humains que financiers, qu’il faudrait déployer pour faire vivre cette « démocratie de l’eau », et sollicite dès lors très directement les pouvoirs publics à cet effet.

50 Millions de consommateurs et la Fondation France Libertés multiplient les opérations spectaculaires, sur le prix de l’eau, la qualité de l’eau potable, les fuites dans les réseaux, appelant les consommateurs à dénoncer "online" ces scandales, sans toujours étayer solidement des dénonciations alarmistes qui font les délices des medias.

Héritage de l’ancrage local de la gestion de l’eau, spécificité française détonnante à l’échelle européenne, des milliers d’associations, de collectifs, s’engagent, militent, dénoncent, participent aussi à d’innombrables instances de débat, concertation…

Là-dessus un appareil diffus tente d’imposer partout à bas bruit l’idée que la « gouvernance partagée de l’eau » est l’une des 7 merveilles (française) du monde, mensonge éhonté que véhiculent politiques, médias, entreprises, et surtout la proliférante bureaucratie de l’eau aux mille et un pseudopodes désormais déclinés en conférences citoyennes participatives, Wiki, opérations de com permanentes qui ne visent bien évidemment qu’à interdire tout débat de fond, avec un succès hélas tout à fait évident… (...)