
Dans l’enclave palestinienne de Gaza se produit un massacre de masse. Un crime contre l’humanité. Contre la population de Gaza, la cinquième armée du monde, celle de l’État d’Israël, crache son feu du ciel, de la terre et de la mer, semant sur son passage la mort (...)
La mort partout, à chaque coin de rue. La mort d’enfants innocents, de femmes et d’hommes aux mains nues, enfermés, séquestrés, dans le territoire le plus peuplé du monde, devenu prison à ciel ouvert. Depuis le 8 juillet, le déploiement des forces militaires israéliennes est de plus en plus important. Les destructions de maisons, d’écoles, d’hôpitaux, de services administratifs s’amplifient avec des victimes toujours plus nombreuses. Cette armée d’occupation, qui s’autoproclame « la plus morale au monde », tire sur des enfants qui courent sur une plage, pilonne des ambulances, éventre hôpitaux et écoles.
Et les chancelleries du monde regardent sans rien faire de sérieux pour que s’arrête l’horreur. Certes, il y a bien des visites, des voyages, des réunions, de petites déclarations appelant à ce qu’ils nomment « la retenue », mais les États-Unis comme l’Union européenne font semblant d’être... impuissants.
Pour d’autres conflits, les mêmes haussent au moins le ton, envisagent au moins des mesures de rétorsion. Là, rien ! Aucun acte concret ! Ceci au nom d’une fausse symétrie. Or il ne peut y en avoir. Il y a dans ce conflit un occupant et un occupé. Il y a un agresseur et une résistance. L’inaction internationale a valeur de soutien à l’agresseur.
(...) Comme ont commencé à le faire plusieurs pays européens, l’Union européenne, comme les États-Unis, devrait cesser toute collaboration commerciale, à commencer par l’interdiction d’importer des produits alimentaires et des marchandises produites dans les « colonies ». Tous devraient d’urgence cesser de fournir de l’armement militaire à ce gouvernement, et demander aux grandes entreprises qui participent d’une manière ou d’une autre à la colonisation et à l’édification du mur de cesser toute activité tant que le gouvernement israélien ne se conforme pas au droit international. Ce dernier prévoit un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale au côté d’un État israélien dont la sécurité est assurée.
Nul n’ignore que le gouvernement israélien ne veut ni de vraies négociations avec les Palestiniens, ni d’accord de paix, ni de réconciliation palestinienne, ni d’État palestinien. Assez de faux-semblants et d’hypocrisie !