
Des membres de l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des populations concernées par le Projet d’Aéroport) venus de Nantes ont tenu une vigie citoyenne en face du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, mercredi 17 octobre.
Par leur simple présence, sans tractage, ces habitants des alentours de Notre Dame des Landes ont cherché à informer leurs concitoyens du tour précipité qu’ont pris les événements de ce début de semaine : les maisons vidées mardi 16 octobre étaient, un jour plus tard, démolies par les forces de l’ordre afin d’éviter toute réoccupation.
Face à une intervention musclée, les occupants ont répondu pacifiquement et ne cachent pas leur intention de réinvestir les lieux d’une façon ou d’une autre.
Sur place, les comités organisent le relogement temporaire de ces personnes venues soutenir les « futurs expulsés légaux », qui bénéficient pour le moment d’une trêve judiciaire, le temps que soient examinés les recours déposés contre les procédures d’expropriation. Cette différence de statut, mise en exergue par les autorités pour rassurer la population, est rejetée en bloc par les occupants. Une distinction factice selon eux, médiatisée pour cacher la forte solidarité présente entre les occupants des lieux, « historiques » ou non. (...)
Si la résistance physique joue un rôle clef dans l’opposition au début des travaux, tous ses acteurs soulignent cependant l’importance d’une mobilisation nationale. (...)