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Une exploitation d’huile de palme, marionnette des multinationales
Article mis en ligne le 13 décembre 2010
dernière modification le 11 décembre 2010

Entre 2007 et 2010, les associations SHERPA, FOCARFE (1) et le Centre pour le Développement et l’Environnement (CED) ont mené plusieurs enquêtes sur les plantations de Kienké et de Dibombari, au Cameroun. Elles viennent de publier leur rapport, dans lequel elles dénoncent les agissements de la SOCAPALM (Société Camerounaise de Palmeraies), la plus importante exploitation d’huile de palme au Cameroun.

A l’arrivée dans ces régions de l’entreprise en 1968, des hectares de riche forêt pluviale sont défrichés, avant d’être progressivement convertis en monocultures de palmier à huile. Outre l’accaparement de ressources forestières essentielles notamment aux populations de paysans-chasseurs Bantous et à des communautés de chasseurs-cueilleurs Bagyeli (« pygmées »), des milliers d’hectares de terres arables sont soustraits aux populations locales. De même, en raison de leur localisation à l’intérieur de la plantation, certaines zones de pêche sont rendues inaccessibles.

A l’époque, les pouvoirs publics entendent compenser l’impact sur les communautés riveraines par les opportunités d’emploi et commerciales que faisait miroiter le nouveau complexe agro-industriel. Mais l’entreprise publique échoue dans ses promesses par manque de rentabilité. (...)

En appelant au respect des principes directeurs de l’OCDE (2), les associations ont déposé plainte « OCDE » grâce à une démarche spéciale dite de « circonstance spécifique » (3) contre les sociétés Bolloré (France), Financière du champ de Mars (Belgique), SOCFINAL (Luxembourg) et Intercultures (Luxembourg). Selon les plaignantes, toutes quatre exercent conjointement le contrôle des opérations sur place. (...)

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