
« On attire les artisans, les étudiants, les immigrés, les militants... Une résistance à la gentryfication de l’Est parisien ! », se félicite Mathieu Colloghan, l’un des responsables.
Les cuisiniers passent les clés chaque soir à une association différente, chargée de servir les dîners. Contre une indemnité de 70 euros, l’association gagne le droit de confectionner librement les repas. Et empoche ainsi la caisse de la soirée pour financer ses projets. En mobilisant bien ses réseaux et en assurant deux à trois services consécutifs, le menu peut rapporter plusieurs centaines d’euros.(...)
« Le système fait la joie de grandes organisations de solidarité internationale, d’associations culturelles de quartier, de mouvements socio-éducatifs ou politiques », se réjouit Mona, l’animatrice salariée.(...)
Du lycée autogéré de Paris à Amnesty International en passant par RESF, 150 collectifs se sont ainsi emparés de la cuisine en 2010. Tous adhérents, ils constituent une « association d’associations ». L’organisation se veut souple, horizontale et démocratique, privilégiant le consensus aux procédures de vote.(...)
Le concept est réjouissant... mais en sérieux péril. Depuis six ans, la Rôtisserie se bat en effet pour sa survie, au milieu d’une sombre affaire immobilière.(...)
l’association vit en permanence sous la menace d’une expulsion, mais se montre particulièrement tenace.(...) Wikio