
Jeudi (3octobre), alors que se tenait dans la cour de l’hôpital Tenon, à Paris, un rassemblement pacifique du collectif IVG (créé en 2009 en vue de défendre la survie du service d’orthogénie), ordre a été donné d’en évacuer les membres, jugés trop nombreux. Les militants s’apprêtaient à interpeller la direction « sur le manque d’effectifs infirmiers et les travaux en cours ». Mais face à la virulence des forces de l’ordre, le collectif, soutenu par les syndicats CGT et SUD, a refusé que sa délégation soit reçue par la direction.
« Notre groupe a été rapidement encerclé par des policiers et j’ai été plaqué contre la porte de l’hôpital », témoigne Alain Saintval, secrétaire général du syndicat CGT de l’établissement. « Cette méthode est d’autant plus surprenante que l’hôpital est régulièrement confronté à des manifestations d’anti-IVG radicaux, avec l’appui de Civitas, qui sont, eux, bien protégés par la police. Pour les syndicalistes, tout se complique dès qu’on est deux ou trois à diffuser des tracts », renchérit Patrice Lardeux, syndicaliste à la retraite venu apporter son soutien ce jour-là.
Dans un communiqué, la CGT de l’hôpital Tenon indique qu’Alain Saintval a été « bousculé, molesté et saisi par les policiers voulant l’évacuer hors de l’enceinte de l’établissement ». La CGT dénonce une action ciblée : « Le secrétaire du syndicat a été nommé par les policiers et seul à être malmené de la sorte. » (...)
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