
Vous rappelez-vous du professeur Gilles-Eric Séralini et de son équipe de recherche à l’université de Caen ? Ils ont présenté des images de rats nourris avec du maïs OGM de Monsanto saturé de l’herbicide Roundup. Voilà pourquoi le maïs est génétiquement modifié : pour survivre à l’herbicide le plus dangereux de la planète.
Leur étude a découvert que les rats nourris avec des OGM ont développé des tumeurs et sont morts prématurément. Mais ça n’était pas l’objet de leur étude. Il était prévu qu’elle évalue la toxicité potentielle à long terme de la consommation de maïs OGM ainsi que de l’exposition inhérente au Roundup.
Lorsque les résultats de l’étude de Séralini sur la toxicité à long terme ont été publiés avec les présentations des rats avec leurs énormes tumeurs, un tsunami d’indignation des scientifiques pro-OGM et des journalistes complices a reçu un écho favorable de la presse et des médias grand public.
(...) Séralini et le CRIIGEN ont décidé d’attaquer plutôt que de simplement se défendre ; ce qu’ils ont fait avec le soutien de nombreux scientifiques internationaux. Ils ont contesté avec succès le magazine Marianne, et son journaliste responsable, Jean-Claude Jaillet qui avait prétendu publiquement en 2012 que Séralini et son équipe étaient coupables de « fraude scientifique dans laquelle la méthodologie avait servi à renforcer des résultats prédéterminés ».
Ce même article indiquait également que « des chercheurs du monde entier » avaient émis des « paroles sévères » au sujet de la longue recherche (deux ans) de Séralini sur la toxicité du maïs OGM résistant au Roundup sur les rats. Séralini et le CRIIGEN, avec l’aide de leurs avocats Bernard Dartevelle et Cindy Gay ont gagné leur procès contre le magazine Marianne.
Puis après une enquête de trois ans se terminant le 25 novembre 2015, la Haute Cour de Paris a inculpé Marc Fellous, l’un des accusés dans le procès en diffamation. Il se trouvait qu’il était le président de la Commission du Génie Biomoléculaire qui avait approuvé sans discuter de nombreux produits génétiquement modifiés à la consommation.
Aucun détail n’a été révélé publiquement, mais apparemment Fellous a été accusé de faux et usage de faux, utilisant la signature d’un scientifique pour « prouver » que Séralini et son équipe s’étaient trompés dans leur étude qui a conclu que le maïs Roundup Ready de Monsanto était impropre à la consommation, jusqu’à ce que d’autres études soient entreprises. Le jugement et la condamnation finale est attendue début 2016.
L’enquête de la Cour a découvert que le journaliste américain Henry Miller, via le magazine Forbes notoirement pro-OGM avait commencé les attaques diffamatoires. Ce Henry Miller est l’un de ces mercenaires professionnels employés par les industries dangereuses pour la santé et le bien-être de l’humanité et de la planète, y compris l’industrie du tabac. Un sale travail, mais ça paye bien.