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La Relève et la Peste
Un potager issu d’une des plus anciennes banques de graines mondiales vient de voir le jour
Article mis en ligne le 31 mars 2017
dernière modification le 27 mars 2017

Le 20 octobre dernier, un potager unique a été inauguré à Ecully, près de Lyon. Un jardin conservatoire qui a pour but de replanter des semences non pas disparues, mais cachées, à l’abri de tout, dans une banque de semences située à Saint Petersbourg. Un accord passé entre la Russie et la France, a permis de partager ces trésors de diversité, prêts à rejaillir de nos terres…

La banque de semences qui regroupe près de 325 000 graines récoltées à travers le monde entier, a été l’initiative du botaniste Valinov Nicolaï. Cet homme qui a voulu revenir aux sources de notre nourriture, a dédié sa vie à récolter toutes les semences, des centaines de milliers, qui constituent la mémoire végétale de notre monde. Visionnaire, soucieux de préserver et d’assurer la sécurité alimentaire de l’humanité, il a parcouru les cinq continents à la recherche de l’origine de la biodiversité. En 1943, alors que Staline tyrannisait la Russie en remplissant ses prisons, le botaniste mourut de faim au fond d’une geôle soviétique.

Mais ses années dé dévotion pour la recherche ne furent pas vaines heureusement. Toutes ses semences récoltées furent gardées, protégées, entretenues dans un Institut impénétrable, l’Institut Valionov. Mais Saint Petersbourg a ouvert son temple et, en 2014, suite à la coopération scientifique franco-russe, une convention de coopération a été signée par les principaux acteurs de cette initiative. Parmi eux, Emmanuel Mony, directeur de Tarvel, Stephane Crozat, direct du CRBA ( Centre de Ressources de Botanique Appliquée), mais aussi le groupe Seb, de Natura, ainsi que Perm’cité.

Ainsi est né le premier jardin conservatoire en France, où pourront renaître des ancêtres de nos légumes que nous n’avons pas connus (...)

À l’heure où les consciences évoluent vers un besoin de changement et d’une alimentation plus saine, l’arrivée de ces variétés sont le symbole peut-être, d’un véritable retour aux sources. (...)