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Paris s’éveille
Un pont aérien iranien approvisionne Assad
Article mis en ligne le 6 septembre 2012

On découvre dans le New York Times d’hier que l’Iran approvisionne l’armée syrienne de Bachar el Assad par voie aérienne depuis le début de l’année. Il y aurait eu une pause en mars, et depuis juillet le pont aérien qui survole l’Irak a été rétabli, avec la complicité des autorités irakiennes.

On avait déjà des indications de ce que l’Iran fournit des renforts aux troupes assadistes, en « gardiens de la révolution ». Officiellement, ceux capturés par l’Armée syrienne de libération seraient des touristes ou des « pèlerins »... On apprend là que le soutien iranien est bien plus massif encore, et consiste principalement à fournir armes et munitions à la dictature syrienne qui en use beaucoup depuis plus d’un an et demi de guerre contre son peuple.

Cet approvisionnement passe par les airs pour esquiver le risque de tomber entre les mains des révolutionnaires qui contrôlent une bonne part des voies d’accès terrestres. Or, pour le moment, Assad tient les aéroports, en dépit de récentes attaques de l’opposition sur certains d’entre eux.

Ainsi la nécessité d’une zone d’exclusion aérienne, que la communauté internationale – en l’occurrence, la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne –, refuse d’imposer dans le ciel syrien, aurait non seulement l’effet d’interdire les bombardements de population civile auxquels le dictateur syrien recourt massivement depuis cet été, mais d’empêcher cette internationalisation du conflit en cours depuis bien longtemps sans qu’on en ait été avisé jusqu’à cette information publiée ce début septembre.

Est expliqué simultanément que l’Iran procède à l’organisation de milices destinées à pourrir la situation sur le modèle irakien en cas de victoire de l’opposition… (...)

Ainsi l’abandon de la Syrie est total. Jour après jour les bombardements d’Alep s’intensifient, et il faut un héroïsme sans bornes au peuple syrien pour résister pied à pied sous le tapis de bombes…

Cette information très tardive du New York Times reste à décrypter. Pourquoi révéler aujourd’hui ce qu’on cache depuis des mois ? Serait-ce une indication d’une intention d’intervenir ? Manifestement, non. Washington fait simplement mine de s’inquiéter de la complicité irakienne, mais ceci ne fait que confirmer que le nouveau régime irakien est bien plus indépendant qu’on ne le suppose d’ordinaire.

Que faudrait-il faire ? (...)