
Najat Vallaud-Belkacem annonce de nouvelles mesures contre le harcèlement scolaire avec la création d’un numéro d’urgence (3020), d’un nouveau site internet et d’une journée nationale. Une nouvelle impulsion sur un sujet encore « tabou ».
« 700 000 enfants souffrent au quotidien de brimades, de moqueries, de mises à l’écart voire de violences physiques ». Face à ce constat, la ministre de l’Education nationale, a présenté jeudi 29 octobre une nouvelle campagne de prévention contre le harcèlement scolaire, la troisième en quatre ans. De nouvelles mesures pour faire baisser les chiffres. (...)
Quant au prix « Non au harcèlement », il est renouvelé pour la troisième fois, avec une nouveauté : la création d’une rubrique « harcèlement sexiste » pour les 4ème / 3ème et les lycéens.
« Chaque professionnel doit être formé et outillé pour savoir répondre aux situations rencontrées dans son école, dans son collège ou dans son lycée. » Et justement, le troisième axe est celui de la formation. Ici, il s’agit de renforcer la connaissance et les outils des professeurs sur le sujet. (...)
Enfin, toujours dans une démarche de concrétisation et de visibilité, la ministre a annoncé la création d’un numéro d’urgence à 4 chiffres, le 3020. (...)
Najat Vallaud-Belkacem veut donc donner un nouveau souffle à cette lutte. Et sa cible sera d’abord les primaires. « C’est en effet dès le plus jeune âge qu’apparaissent les premières situations de harcèlement », a indiqué la ministre, avant d’annoncer la diffusion à la télévision d’un nouveau clip destiné aux 7-11 ans. Pour cause, 12% des primaires sont victimes de harcèlement à l’école, dont 5% de manière sévère à très sévère. Le taux le plus élevé parmi les différents niveaux. Au collège il concerne 10% des élèves et 3,4% au lycée.
Prévenir, former et appeler
Après la sensibilisation, la prévention avec cette fois encore une nouvelle mesure concrète : l’inscription du harcèlement dans les programmes d’enseignement moral et civique. (...)
« Il est de notre devoir que chaque élève se sente en sécurité à l’école. La lutte contre le harcèlement est un des facteurs pour rendre le climat scolaire serein dans nos établissements, condition indispensable à la transmission des apprentissages que doit assurer l’École de la République », a conclu la ministre.