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Greek Crisis
Un monde fantastique
Article mis en ligne le 11 mai 2016

Le quasi-quatrième mémorandum vient d’être adopté par notre parodie parlementaire qui persiste et... signe, et la vie continue. Cette nouvelle ère finalisée et ainsi définitivement accomplie, mémorandum après mémorandum ne serait qu’à moins d’une décennie... à vol d’oiseau de son assemblage... souverain ; malgré la courte distance historique la traversée semble alors bien longue.

Sur un mur près du port du Pirée, le slogan en un seul mot résume alors la situation : “Impasses”. D’ailleurs, les marins étaient encore en grève lundi 9 mai et tous les ferrys restèrent amarrés... jusqu’au lendemain matin. Eurogroupe, suite... et fin, sont passés par là.

De nombreux Grecs, suivent à peine désormais les déclarations des politiciens, et encore moins, les diatribes théâtralisées devenues triviales enfin, celles des journalistes... et dramaturges. Costas, de la presqu’île de Méthana ne retient pourtant de l’actualité, que la nouvelle de l’annulation du match de finale de la Coupe de football en Grèce, suite à cette décision gouvernementale... au beau milieu des mesures mémorandaires imposées en ce moment même. Comme il l’a d’ailleurs précisé Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, “elles devront en effet être crédibles, votées à l’avance, automatiques et basées sur des facteurs objectifs”. Donc pas de football !

Costas, inlassablement plus terre-à-terre s’insurge donc devant cette privation dont il se considère être la victime la mieux représentative de la Grèce d’en bas : “Salopards, idiots, escrocs ; en plus des mesures prises sans cesse par Tsipras et qui... enc... (sic) alors tout le monde dans ce pays, ces gens ne veulent plus nous laisser suivre notre match de foot. Sous la dictature des Colonels c’était finalement mieux ; j’étais gamin certes à l’époque mais je m’en souviens, à la télévision nous n’avions que du foot à volonté et en plus, personne n’avait faim en Grèce... Alors, où allons-nous ?”. (...)

Vraiment, où allons-nous ? Les députés SYRIZA/ANEL ont... tout adopté en bloc, les syndicats ont joué la parodie ainsi que les partis de la Gauche, et cependant, ceux d’en bas ayant répondu à l’appel, c’était d’abord et surtout pour manifester dans la dignité et néanmoins dans la consternation. Et ils ont tenu.

À certains moments, on dirait même que ceux du pouvoir ont peur du peuple, à en juger par le degré de violence dont les manifestants ont été par exemple les victimes dimanche soir dernier. Devant un appel lancé sur internet (et de ce fait, pas forcement placé sous l’influence des syndicats, ou sous celle des partis... autorisés qui secondent hélas le totalitarisme des élites dirigeantes dans le maintien en l’état, de leur mécanique sociale), appel donc lancé dans le but de transformer le rassemblement de la soirée du 7 mai qu’a eu lieu Place de la Constitution (devant le “Parlement”) en une sorte de “Nuit Debout” à la grecque, et voilà que nous avons observé, l’exacte répétition du scenario sans cesse répété en Grèce et surtout à Athènes dans pareils cas.

Les pseudo-autonomes, en réalité des individus apparentant aux forces de l’ordre et/ou, au para-État grec (et Troïkan), apparus sur les lieux en... casseurs, ont aussitôt offert le prétexte fabriqué aux compagnies des MAT (CRS) pour intervenir. C’est alors ainsi que la manifestation avait été très violement réprimée, tandis que les preneurs d’images de la chaîne de télévision MEGA, ont immortalisé ce moment où un casseur a ôté sa cagoule devant un policier, pour se faire reconnaître et alors échapper... à la frappe ; le reportage a également été repris par le site du journal “To Pontíki” daté du 9 mai. Tsipras, et alors... ses cagoulards, nouvelle ère... finalisée ! (...)