Selon une étude récemment publiée, sur 296 empoisonnements aux pesticides avérés au Burkina Faso, 54 sont dus à l’herbicide Gramoxone de la multinationale suisse Syngenta. Sur la base de ce rapport, le Burkina Faso demande que le Paraquat, substance active du Gramoxone, soit inclus dans l’annexe à la Convention de Rotterdam listant les produits chimiques et pesticides dangereux.
Comme le souligne l’association la Déclaration de Berne, cet ajout à l’annexe de la Convention pourrait avoir un impact majeur sur l’exportation du « produit phare de Syngenta » dans les pays en développement. En effet, celle-ci ferait alors l’objet d’une procédure de consentement préalable des pays d’importation, désormais éclairés sur les méfaits du produit. (....)
Commercialisé par Syngenta sous l’appellation Gramoxone dans plus de 100 pays en 2007, cet herbicide est majoritairement employé dans les plantations de bananes, cacao, café, coton, huile de palme, ananas, caoutchouc et sucre de canne. (...)