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Un groupe Facebook pour offrir du crédit téléphonique aux migrants
Article mis en ligne le 9 août 2018

Depuis 2016, un groupe Facebook créé par un jeune anglais permet à des migrants de recevoir, via des systèmes de donation, du crédit téléphonique. Avec près de 80 000 membres à son actif, cette initiative a déjà permis de collecter plus de 700 000 euros.

Pour les migrants en route vers l’Europe, les smartphones sont un outil de voyage indispensable, à la fois pour garder contact avec leurs proches, organiser leurs déplacements ou encore s’informer sur le pays dans lequel ils sont. Mais pour l’utiliser, encore faut-il avoir assez d’argent pour le recharger en crédit.

Pour remédier à cette difficulté, James Pearce, originaire de la région de Norfolk en Angleterre, a créé en 2016 "Phone credit for refugees & displaced people" (PC4R), un groupe Facebook d’entraide permettant à des particuliers d’offrir du crédit téléphonique à des migrants.

C’est après un voyage à Calais, en tant que bénévole, que le jeune anglais a eu l’idée de ce projet, qui réunit aujourd’hui 80 125 membres sur Facebook. "J’avais été très marqué par la ’Jungle’ et le dénuement matériel sur place. La priorité pour les migrants, c’était de manger, avoir des vêtements propres, dormir dans des conditions décentes. Pour cela, il faut de l’argent. Et en même temps, il y avait chez eux ce besoin de pouvoir continuer à échanger avec leurs proches (...)

Grâce au groupe, les membres peuvent directement répondre à des migrants qui appellent à l’aide ou envoyer de l’argent par virement, notamment via Paypal, au collectif. James Pearce et une quinzaine de bénévoles s’occupent ensuite de redistribuer cet argent, directement sous forme de crédit téléphonique, aux personnes qui en ont fait la demande par message sur le groupe. "Nous nous arrangeons avec les opérateurs pour envoyer sur le numéro du demandeur une somme comprise entre £8 et £20 [environ 9 à 22 euros]", poursuit-il. (...)

En raison du nombre croissant de demandes d’adhésion depuis la création du groupe, près de 200 par jour selon James Pearce, PC4R donne la priorité aux personnes les plus vulnérables, notamment "aux enfants et femmes qui dorment à la rue ou dans des camps délabrés et surpeuplés" et aux personnes qui ne sont pas soutenus financièrement "par des agences ou des organisations locales".

Pour recevoir du crédit, il faut toutefois fournir plusieurs informations, qui permettent à l’équipe de James Pearce de "contrer les demandes frauduleuses". (...)