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Le Monde
Un fonds d’investissement éthique pour booster l’école en Afrique
Article mis en ligne le 23 janvier 2019
dernière modification le 21 janvier 2019

Pour le groupe I&P et le gouvernement de Monaco, qui lancent un « fonds d’impact » dévolu à l’éducation, le secteur privé peut contribuer à la scolarisation des jeunes Africains.

Tous à l’école !

Si l’idée de donner à chaque jeune Africain un bureau, des livres et un professeur fait consensus, la voie pour y parvenir, elle, est moins consensuelle. En dépit du Partenariat mondial pour l’éducation, qui tente de faire avancer la planète dans cette direction, 34 millions de jeunes Subsahariens, soit un sur cinq, n’ont toujours pas accès à cet Objectif de développement durable. Ce qui laisse ce dossier sur le sommet de la pile avec de multiples questions non tranchées, comme le choix d’un modèle capable de permettre à l’Afrique de rattraper ce retard.

A l’heure où le débat renvoie dos à dos public et privé – le premier lorsqu’il a du mal à se réinventer et se limite à replâtrer des systèmes nationaux défaillants, le second quand il fait passer la rentabilité avant le développement –, des initiatives disruptives de start-up un peu audacieuses s’invitent dans le débat, offrant un nouveau chemin vers une Afrique 100 % scolarisée. A condition toutefois que ces PME trouvent un financement durable… (...)

un schéma aussi loin du don gratuit que de l’investissement purement spéculatif, puisqu’un « fonds d’impact » impose le développement comme objectif premier, la rentabilité des placements venant en second lieu. (...)

En attendant que l’argent de ce nouveau fonds arrive sur le terrain, en 2020 ou 2021, I&P va repérer les initiatives continentales à appuyer, notamment celles qui peuvent améliorer la formation dans des secteurs tendus. Et si son fonds a une vocation panafricaine, M. Severino rappelle que « les investissements se font déjà majoritairement en Afrique anglophone, notamment en Afrique du Sud et au Kenya », et beaucoup moins en Afrique de l’Ouest, zone à ses yeux prioritaire. Son approche et celle de la principauté de Monaco ne peuvent manquer d’interpeller à l’heure où est de plus en plus récurrente l’interrogation sur l’efficacité des quelque 1 000 milliards de dollars d’aide publique au développement versés à l’Afrique au cours des cinquante dernières années.