Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Reporterre
Un collectif est créé pour suivre les mines d’uranium
Collectif mines d’uranium - 22 octobre 2012
Article mis en ligne le 24 octobre 2012
dernière modification le 22 octobre 2012

Déclaration commune des associations luttant contre les effets environnementaux et sanitaires des mines d’uranium en France et au Niger.

Les 23 et 24 août 2012, se sont réunies à proximité de l’ancienne mine d’uranium des Bois Noirs (Loire) les associations luttant contre les effets environnementaux et sanitaires des mines d’uranium en France et au Niger. A l’issue de cette importante rencontre, les associations font la déclaration suivante.

La France a connu principalement entre 1945 et 2001 une importante activité d’extraction et de transformation de l’uranium dans plus de 200 sites miniers et 8 usines de transformation répartis sur 25 départements et 8 régions. Aujourd’hui, une grande part de l’uranium utilisé en France provient des trois sites de la région d’Agadez au Niger dont l’exploitation a commencé à la fin des années 60.

L’héritage de ces décennies d’exploitation est lourd pour les territoires car il laisse des centaines de millions de tonnes de déchets radioactifs dangereux (boues de traitement, usines démantelées, déchets métalliques contaminés, rebuts miniers). Ces déchets sont trop souvent disséminés dans l’environnement et/ou stockés dans des conditions totalement inappropriées. Ils génèrent des pollutions environnementales multiples (air, eau, sol, chaîne alimentaire) induisant des dangers sanitaires inacceptables aujourd’hui et pour les générations futures.

Face aux lourdes carences des exploitants miniers en terme de gestion des sites, au premier rang desquels la société COGEMA, aujourd’hui AREVA, des associations se sont constituées en France et au Niger pour alerter les populations et mettre AREVA devant ses responsabilités. (...)

Les États qui ont trop souvent couvert la filière nucléaire, ont préféré organiser l’irresponsabilité des exploitants, notamment à travers une législation complaisante. Depuis de nombreuses années, et souvent avec l’appui scientifique de la CRIIRAD et de son laboratoire, ces associations oeuvrent pour que soient reconnues et traitées les situations de pollutions et de mise en danger des populations. Leur combat est parfois soutenu par des élus locaux sensibilisés.

Aujourd’hui, ces associations partagent un même constat : l’industriel AREVA tente par tous moyens d’échapper à sa responsabilité. Face à cette attitude, les États et les institutions du nucléaire (En France : IRSN, ASN, ministères. Au Niger : BEEEI, CNRP, ministère des Mines) n’agissent pas à la hauteur des enjeux (...)