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Greek crisis
Ultimes consciences
Article mis en ligne le 5 juillet 2015

Athènes, ambiance assurée et cependant incertaine. Sur une façade de la Banque de Grèce, le seul graffiti... très frais qui s’impose par ces temps et par ces vents : “NON - 5 juillet”. Vendredi soir (3 juillet), place de la Constitution nous étions vraiment très nombreux. Grand rassemblement et concert en faveur du ‘NON’, émotion, dignité, et quoi qu’il arrive, un sens certain de la gravité des moments. J’y ai rencontré tant d’amis, tant de connaissances comme de consciences. “Venceremos, certainement”, fut le message que mon ami Kóstas Arvanítis m’a envoyé depuis son studio de la radio 105,5 (SYRIZA). Patience !

Nous savons combien le résultat risque d’être serré, déjà si l’on tient compte de ce déluge de terrorisme exacerbé que les “Institutionnalisés” internes comme externes, exercent sur la population grecque. Autrement, la volonté exprimée du ‘NON’ aurait atteint 80% des bulletins.

Mais nous sommes en guerre, sûrement la dernière, avant que la mise à mort des démocraties ne soit ainsi définitive et irréversible. Le sens de notre combat c’est de neutraliser ces assassins des démocraties et des sociétés, déjà en Europe. Nous en sommes bien conscients, nous sentons alors toute l’hybris du temps mauvais bancocrate et eurocrate, leur tyrannie dévoilée et outrancière, sauf pour les nombreux aveugles à la conscience atteinte, voire, éteinte. (...)

“Et pourtant, ils ont peur”, ont alors rappelé, photo à l’appui, les membres du mouvement EPAM, place de la Constitution vendredi soir. La réaction hystérique du système d’ailleurs le prouve entièrement. C’est la réaction du système, du système global et globalisant et cela comme un bloc, derrière les miradors de l’univers concentrationnaire européiste et financiocrate.

Banques, “Institutions”, médias, patronat moyen et surtout grand, “confédérations syndicales”, politiciens véreux, sans oublier un bon nombre d’universitaires et d’intellectuels.

La direction de l’Hôpital privé Metropolitan situé au Pirée, comme le rapporte le quotidien “Avgí”, a d’abord ordonné à ses employés de se rendre aux rassemblements en faveur du ‘OUI’ et par la suite, une employée et comptable de l’entreprise a été licenciée parce qu’elle s’est exprimée en faveur du ‘NON’. La direction de l’hôpital a mis en place une équipe, laquelle passe au crible les profils de l’ensemble des employés à travers les “social media” sur internet (facebook etc.), afin de repérer les adeptes du ‘NON’ et alors... agir en conséquence. (...)

La direction de cette entreprise, comme de tant d’autres en Grèce en ce moment, n’a pas versé la totalité du salaire aux employés, “le reste de votre salaire sera versé après le référendum et cela, uniquement en cas de victoire du ‘OUI’”. Dans le même... nouvel (?) ordre politique, la direction d’une grande compagnie d’assurances situé dans les quartiers Sud d’Athènes et plus précisément à Palaio Fáliro, aurait toujours selon le reportage du journal “Avgí”, convoqué les employés pour les menacer ouvertement : “Ceux qui voteront en faveur du ’NON’, seront licenciés lundi matin”.

Enfin, la direction d’Alpha Bank, a installé dans un premier temps à tous les ordinateurs des employés un programme qui affiche alors les montants en double, euros et drachmes, avant de mettre son personnel en congés obligatoire sans solde, (“Avgí” du 3 juillet). (...)

Au moment des départs en vacances et des fermetures estivales dans une partie de l’Europe, un authentique Coup d’État est en cours en Grèce, prélude précipité à ce qui se passe (et qui se passera dans un futur proche de manière moins masquée) partout ailleurs. Réussira-t-il ? Difficile à répondre à cette grande aporie du temps presque immédiat. D’où l’immense importance de la solidarité active et surtout du réveil des consciences ailleurs, comme c’est déjà le cas. C’est une course contre la montre, et c’est une course contre le monstre. (...)