
Des centaines de Tunisiens ont manifesté, mardi 23 juin, à Tataouine dans le sud du pays, pour appeler à la libération d’une figure du mouvement de contestation qui réclame les milliers d’emplois promis par le gouvernement en 2017.
Massés dans le calme devant le tribunal de la ville où la police était déployée en nombre, ils ont exigé la libération du militant arrêté samedi.
Selon son avocat, Abdelaziz Ayeb, Tarek Haddad est poursuivi pour "outrage à un fonctionnaire public", "participation à un attroupement de nature à troubler la paix publique", "outrage via les réseaux sociaux", et "entrave à la circulation de la route par la force".
Il doit comparaître le 2 juillet, a déclaré à l’AFP Me Ayeb, qui a déposé une demande de libération.
Le président a été pris à partie à Paris, où il est en visite, par des partisans des protestataires tunisiens, scandant "Tataouine, ne baisse pas les bras". Il leur a proposé de recevoir des représentants des manifestants au palais présidentiel à son retour, selon un témoin.
Les promesses faites par le gouvernement en 2017, après des semaines de blocage d’un site pétrolier voisin, portaient sur des embauches dans des sociétés d’entretien des jardins et espaces verts. Ce type de sociétés publiques a servi à embaucher des chômeurs dans plusieurs régions marginalisées mais riches en matières premières. Néanmoins, à Tataouine les embauches ont été en deçà des promesses.
"Il n’y a pas de jardin à Tataouine", a souligné Kaïs Saïed dans son interview à France 24, appelant les chômeurs à "présenter des projets de développement" à l’État. (...)