
Invité de France Inter mercredi, Pascal Brice a réagi avec force et véhémence à la décision des autorités tunisiennes d’abandonner des centaines d’exilés d’Afrique subsaharienne dans une zone désertique à la frontière libyenne. Cela a entraîné la mort de plusieurs d’entre eux par déshydratation. Avec des termes forts, il qualifie cette situation, en particulier à Sfax, de « intolérable et insupportable ». Il souligne l’importance de ne pas négliger ces questions, car elles concernent des êtres humains vivant dans la misère. C’est un appel salutaire dans le silence ambiant sur ce sujet.
Pascal Brice met en garde contre « cette inhumanité qui s’installe progressivement, y compris en France ». Même si la France est reconnue comme une terre d’accueil. Il déplore le silence et l’indifférence face à la mort de ces migrants. De plus, il regrette la stigmatisation et l’instrumentalisation de la présence des étrangers en raison des difficultés sociales et économiques.
Il critique également « l’instrumentalisation du président tunisien » Kaïs Saïed, qui avait précédemment dénoncé l’arrivée de « hordes de migrants clandestins » changeant la composition démographique du pays. Pour Pascal Brice, de tels propos trouvent un écho non seulement en Tunisie, mais aussi en France et en Europe. Il insiste sur la nécessité de ne pas banaliser ce type de comportement et de discours.
Le président de la Fédération des acteurs dela solidarité rappelle à juste titre que les mouvements migratoires ne sont pas une invasion. Il plaide pour une gestion organisée de la migration, tout en mettant en garde contre les drames humains en Méditerranée et les réactions négatives en Europe. Il exhorte l’Europe et la France à sortir de leur silence et à ne pas se voiler la face. (Ecoutez Pascal Brice sur France Inter)